Obama’s Year of Iran

Sailors from USS Kidd assist an Iranian-flagged fishing dhow
Sailors from USS Kidd assist an Iranian-flagged fishing dhow. Official U.S. Navy Imagery/flickr.

PRINCETON – As US President Barack Obama begins his second term, he will have to devote much of his attention to figuring out how to get America’s domestic finances in order. But foreign-policy issues loom large as well, and, notwithstanding the ongoing conflict in Syria and the possible spread of war across Africa’s Sahel region, the consensus in Washington is that 2013 will be the “year of decision” on Iran.

Obama began his first administration with an offer to engage with the Islamic Republic; as he memorably put it in his first inaugural address in 2009, “We will extend a hand if you are willing to unclench your fist.” He repeated that commitment, although much more obliquely, in his second inaugural address: “We will show the courage to try and resolve our differences with other nations peacefully – not because we are naive about the dangers we face, but because engagement can more durably lift suspicion and fear.”

Les deux lapins du commerce international

Thousands of ship containers on the dock, waiting to be shipped
Thousands of ship containers on the dock, waiting to be shipped. Photo: ShnapThat!/flickr.

SEOUL – Selon le vieux dicton, si vous essayez de chasser deux lapins à la fois, vous n’en attraperez aucun. Et pourtant, c’est précisément ce que de nombreux gouvernements doivent faire : poursuivre à la fois la croissance et une répartition équitable. Les deux objectifs, sans être incompatibles, sont complétement différents et peu d’outils politiques permettent d’atteindre les deux simultanément.

Cette idée a de nombreuses implications pour la politique commerciale. Un grand nombre de recherches théoriques et empiriques montrent que l’ouverture commerciale peut stimuler la croissance du PIB d’un pays. Mais l’augmentation de la taille d’une tarte ne garantit pas qu’elle sera partagée équitablement.

Souvent, le supplément de croissance obtenu grâce à une ouverture commerciale est inégalement partagé ; en outre, dans de nombreux cas, certains reçoivent une part moins importante qu’auparavant. C’est là que le gouvernement doit intervenir en utilisant ses outils traditionnels, la fiscalité et la redistribution, ainsi que des politiques complémentaires comme les filets de sécurité sociale et l’aide à l’ajustement.

De manière similaire, au niveau global, l’ouverture commerciale peut contribuer à la croissance économique mondiale, mais ne garantit pas que les avantages soient équitablement répartis entre les pays. Certains disent qu’aucun pays ne perd, en termes absolus, suite à l’ouverture du commerce ; sinon, ils ne participeraient pas aux accords de libre-échange. Cependant, la répartition inégale des avantages créés par une ouverture du commerce mondial signifie que certains pays, en particulier les moins avancés, gagnent peu en termes comparatifs, voire même ressentent potentiellement des effets néfastes.

C’est ce qui explique les préoccupations croissantes au sujet du rôle du commerce dans le développement, malgré le fait évident que l’augmentation du commerce mondial a permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté au cours des dernières décennies. Contrairement aux pays pris de manière individuelle, il n’existe aucune autorité centrale capable de mettre en œuvre une redistribution de la richesse au niveau mondial, de sorte que le problème de l’équité doit être résolu à travers les mandats de développement qui sont intégrés dans les négociations commerciales.

Un aspect essentiel de ces préoccupations de développement est la difficulté de trouver le juste équilibre dans tout accord commercial. Accorder un « traitement spécial et différencié » est le terme technique utilisé dans les négociations commerciales pour indiquer que la balance doit être inclinée en les pays en développement, l’ampleur de ce traitement étant laissée à l’appréciation des parties prenantes aux pourparlers. Mais, bien que la tendance dans les négociations commerciales actuelles de permettre aux pays en développement d’ouvrir leurs marchés moins que les autres pays permette d’atteindre un meilleur équilibre, cela pourrait nuire aux objectifs initiaux d’améliorer l’efficacité et de stimuler la croissance. En outre, cette manière de faire n’encourage pas non plus les échanges sud-sud.

Et, en fin de compte, cet accent mis sur le côté défensif de la libéralisation des échanges rend les négociations plus difficiles. Par exemple, l’un des problèmes cruciaux qui bloquent l’avancement de l’Agenda de Doha pour le développement par lequel l’Organisation mondiale du commerce tente de promouvoir des pourparlers de libre-échange au niveau mondial tourne précisément autour de la mesure dans laquelle les grands pays en développement devraient ouvrir leurs marchés.

Une meilleure méthode pour rechercher un équilibre consiste à donner aux pays en développement un meilleur accès aux marchés mondiaux, y compris ceux des autres pays en développement. Néanmoins, jusqu’à présent, il n’y a ni la volonté ni l’énergie nécessaire pour adopter cette approche. Et, pour les pays en développement qui ne disposent pas d’une capacité de production suffisante, un meilleur accès au marché mondial est un point discutable, car ils ne parviendront jamais ne serait-ce qu’à entrevoir la taille de la part qui pourrait leur revenir.

Ceci soulève une autre préoccupation. Dans la mesure où « l’aide pour le commerce » – l’assistance aux pays en développement visant à alléger leurs contraintes liées au commerce – prend la forme d’un soutien financier, une question pratique est de savoir si les donateurs pourront maintenir leur niveau de financement, compte tenu des difficultés économiques actuelles. En outre, un problème intrinsèque et souvent négligé est la façon de diviser la gestion des programmes d’aide-et-commerce entre les institutions nationales et internationales.

Parmi les principales institutions multilatérales, l’OMC exerce sa juridiction sur le commerce. Ce sont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui sont les mieux équipés pour faire face aux questions d’aide. Au sein des gouvernements membres, les relations avec l’OMC sont généralement de la responsabilité du ministère des Affaires étrangères ou du Commerce, tandis que les institutions financières multilatérales, y compris les banques régionales de développement, sont généralement du ressort du ministère des Finances.

Dès lors, l’aide pour le commerce, l’une des tâches-clé de l’agenda de l’OMC, ne dispose que de liens institutionnels faibles avec les négociations commerciales. En fait, il serait plus exact de dire qu’il s’agit de deux sphères entièrement distinctes.

La solution réalisable est une coordination plus efficace entre les institutions compétentes. Les Accords de Marrakech, qui ont créés l’OMC en 1994 pour succéder au General Agreement on Tariffs and Trade, citent l’objectif de parvenir à une plus grande cohérence entre l’OMC et d’autres organisations internationales. Une initiative particulièrement remarquable est le Programme intégré renforcé pour les pays les moins avancés, qui englobe un engagement et une coordination de grande ampleur entre les organismes partenaires, y compris le FMI, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, la Banque mondiale et l’OMC.

Une approche plus ambitieuse serait de lier l’aide et le commerce de manière explicite. Un mécanisme concret de financement au sein des accords commerciaux mérite un examen approfondi, en particulier dans des domaines tels que les négociations de facilitation du commerce de l’OMC, pour lesquels le renforcement des capacités des pays en développement est une question-clé.

Néanmoins, exiger des dons de la part des pays membres serait un pas dans la mauvaise direction ; l’OMC n’est pas un organisme d’aide. Par contre, les accords commerciaux de l’OMC pourraient établir des liens efficaces avec les banques de développement multilatérales et régionales, contribuant ainsi à réaliser le principe de la coordination internationale plus étroite prévu dans les Accords de Marrakech.

Les deux lapins du commerce international peuvent être capturés. Mais il faut pour cela des approches novatrices qui aident à assurer que le commerce sert les pays en développement, et non l’inverse.

Traduit de l’anglais par Timothée Demont

Copyright Project Syndicate

Taeho Bark est le Ministre du Commerce de la République de Corée, et candidat au poste de Directeur-Général de l’Organisation Mondiale du Commerce.

For additional reading on this topic please see:

The Two Rabbits of International Trade

Thousands of ship containers on the dock, waiting to be shipped
Thousands of ship containers on the dock, waiting to be shipped. Photo: ShnapThat!/flickr.

SEOUL – If you chase two rabbits at once, the old saying goes, both will escape. And yet this is precisely what many governments are required to do: pursue both growth and distributional fairness. The two objectives, though not incompatible, are entirely different from one another, and few policy tools can simultaneously help to achieve both.This idea matters a lot in trade policy. Much theoretical and empirical research demonstrates that opening trade can spur a country’s GDP growth. But increasing a pie’s size does not guarantee that it will be shared fairly.

Often, the incremental growth that comes with a trade opening is unevenly shared; moreover, in many cases, some receive a smaller share than they did before. Here is where government must intervene using its traditional tools, taxation and redistribution, as well as complementary policies such as social safety nets and adjustment assistance.

Comercio internacional: quien mucho abarca…

Thousands of ship containers on the dock, waiting to be shipped
Thousands of ship containers on the dock, waiting to be shipped. Photo: ShnapThat!/flickr.

SEÚL – Dicen que quien mucho abarca, poco aprieta o que si persigues dos conejos a la vez, ambos escaparán. Sin embargo, esto es exactamente lo que se exige a muchos gobiernos: perseguir tanto al crecimiento como a la justicia distributiva. Ambos objetivos, aunque no son incompatibles, son completamente distintos entre sí, y pocos instrumentos de política pueden ayudar a lograr ambos simultáneamente.

Esta idea es muy importante para la política comercial. Un gran volumen de investigación teórica y empírica demuestra que abrir el comercio puede estimular el crecimiento del PBI de un país. Pero aumentar el tamaño de la torta no garantiza que se repartirá justamente.

A menudo el crecimiento incremental que resulta de la apertura comercial se distribuye en forma despareja; incluso, en muchos casos, algunos reciben menos que antes. En estas situaciones es cuando el gobierno debe intervenir utilizando sus herramientas tradicionales: impuestos y redistribución, así como políticas complementarias como redes de seguridad social y asistencia para el ajuste.

De manera similar, desde una perspectiva global, la apertura comercial puede contribuir al crecimiento económico mundial en su conjunto, pero no garantiza que los beneficios se distribuirán justamente entre los países. Algunos dicen que ningún país pierde, en términos absolutos, por abrir su comercio; de otra forma, no participarían en acuerdos de libre comercio. Sin embargo, la desigual distribución de los beneficios creada por la apertura al comercio mundial significa que algunos países, en especial los menos desarrollados, ganan poco en términos comparativos y posiblemente resultan incluso desfavorecidos.

Esto explica la creciente preocupación sobre el papel del comercio en el desarrollo, a pesar de que obviamente el mayor comercio mundial ha sacado de la pobreza a cientos de millones de personas en las últimas décadas. A diferencia de lo que ocurre en cada país, no hay una autoridad central que pueda decidir sobre la redistribución de la riqueza en el mundo, por lo que el problema de la justicia debe contemplarse a través de los mandatos de desarrollo incorporados en las negociaciones comerciales.

Un aspecto clave de estas preocupaciones sobre el desarrollo es identificar el equilibrio adecuado en todo acuerdo comercial. El término técnico utilizado en las negociaciones comerciales para indicar que el equilibrio debe inclinarse hacia los países en desarrollo es «tratamiento especial y diferencial». El grado en que se aplica este tratamiento se decide entre los participantes. Pero, si bien la tendencia en las negociaciones comerciales actuales es permitir que los países en desarrollo abran sus mercados menos que otros para ayudarlos a lograr un mayor equilibrio, esto puede socavar las metas originales: mejorar la eficiencia e impulsar el crecimiento. Además, no logra incentivar un mayor comercio Sur-Sur.

Y, al final, este foco en el lado defensivo de la liberalización comercial dificulta las negociaciones. Por ejemplo, una de las cuestiones críticas que bloquea los avances de las conversaciones en pos del libre comercio mundial de la Agenda de Doha para el Desarrollo en la Organización Mundial del Comercio se centra en el grado en que los países en desarrollo más importantes deben abrir sus mercados.

Un mejor método para buscar equilibrios es brindar a los países en desarrollo más acceso a los mercados globales, incluidos aquellos de otros países en desarrollo. Sin embargo, hasta ahora, no hay ni voluntad ni energía para adoptar este enfoque. Y, para los países en desarrollo que carecen de capacidad por el lado de la oferta, un mayor acceso al mercado mundial es algo discutible, ya que están lejos incluso de poder considerar cuál sería su cuota en él.

Esto nos lleva a otra preocupación. Debido a la «ayuda para el comercio» –asistencia a los países en desarrollo que busca aliviar las restricciones que enfrentan relacionadas con el comercio– toma la forma de asistencia financiera, una cuestión práctica es si los donantes pueden mantener su nivel de financiamiento dadas las dificultades económicas actuales. Además, un problema intrínseco y a menudo desatendido es cómo dividir la gestión de los esquemas de ayuda y comercio entre las instituciones internacionales y las locales.

Entre las instituciones multilaterales más importantes, la OMC mantiene jurisdicción sobre el comercio. Son el Banco Mundial y el Fondo Monetario Internacional quienes están mejor equipados para ocuparse de cuestiones de asistencia. Entre los gobiernos miembros, las relaciones con la OMC habitualmente son responsabilidad del ministro de comercio o de asuntos exteriores, mientras que las instituciones financieras multilaterales, incluidos los bancos regionales para el desarrollo, suelen ser responsabilidad del ministro de economía.

Por lo tanto, la ayuda para el comercio, una de las principales tareas en la agenda de la OMC, tiene débiles vínculos institucionales con las negociaciones comerciales. De hecho, tal vez sea más preciso decir que están completamente separadas.

La solución viable es una coordinación más eficaz entre las instituciones relevantes. El Acuerdo de Marrakech, que estableció a la OMC como sucesora del Acuerdo General sobre Aranceles Aduaneros y Comercio en 1994, fija el propósito de lograr una mayor coherencia entre la OMC y otras agencias internacionales. Una iniciativa particularmente digna de mención es el Marco Integrado Ampliado para los países menos desarrollados, que incluye una amplia participación y coordinación entre agencias asociadas, incluidos el FMI, la Conferencia de las Naciones Unidas sobre Comercio y Desarrollo, el Banco Mundial y la OMC.

Un enfoque más ambicioso sería vincular explícitamente la ayuda y el comercio. La seria consideración de un mecanismo concreto de financiación en acuerdos comerciales está justificada, especialmente en áreas como las negociaciones de la OMC para facilitar el comercio, donde construir capacidades en los países en desarrollo es una cuestión clave.

De todas maneras, exigir donaciones de los países miembros sería un paso en la dirección equivocada; la OMC no es una agencia de asistencia. Por el contrario, los acuerdos comerciales de la OMC podrían establecer vínculos eficaces con los bancos multilaterales y regionales para el desarrollo, ayudando así en la implementación del principio de mayor coordinación internacional fijado en el Acuerdo de Marrakech.

Atrapar a los dos conejos del comercio internacional es posible. Pero exige enfoques innovadores que ayuden a garantizar que el comercio sirva a los países en desarrollo, no lo opuesto.

Traducción al español por Leopoldo Gurman.

Copyright Project Syndicate

Taeho Bark es ministro de comercio de la República de Corea, y candidato al puesto de director general de la Organización Mundial del Comercio.

For additional reading on this topic please see:

The World in 2030

Cumbre de Líderes del G20
G20 leaders. Photo: Gobierno Federal/flickr.

CAMBRIDGE – What will the world look like two decades from now? Obviously, nobody knows, but some things are more likely than others. Companies and governments have to make informed guesses, because some of their investments today will last longer than 20 years. In December, the United States National Intelligence Council (NIC) published its guess: Global Trends 2030: Alternative Worlds.

The NIC foresees a transformed world, in which “no country – whether the US, China, or any other large country – will be a hegemonic power.” This reflects four “megatrends”: individual empowerment and the growth of a global middle class; diffusion of power from states to informal networks and coalitions; demographic changes, owing to urbanization, migration, and aging; and increased demand for food, water, and energy.