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Un article sur la fortune du Premier ministre chinois pourrait affaiblir les réformistes

Still popular: Wen Jiabao. Photo: sage@newsmth.org/Wikimedia Commons

La politique chinoise a été fortement déstabilisée ces derniers mois, juste avant l’ouverture du 18ème Congrès national du Parti Communiste Chinois qui a eu lieu à Pékin la semaine dernière et pendant lequel les plus hauts dirigeants au pouvoir ont été renouvelés.

Deux semaines seulement avant l’ouverture du congrès, le 26 octobre 2012, le New York Times a publié un article [lien en anglais] révélant que les membres de la famille de Wen Jiabao avaient amassé une fortune de 2,7 milliards de dollars US en se servant de l’influence du Premier ministre et des liens étroits existant entre la politique et les affaires en Chine.
La politique chinoise étant déjà fortement déstabilisée, l’article du New York Times a suscité un nombre très important de réactions sur Sina Weibo, le site de médias sociaux chinois censé être un reflet raisonnable de l’opinion publique chinoise. Des commentaires exprimant à la fois surprise et déception ont inondé la Toile mais beaucoup de messages témoignant d’un soutien inconditionnel à Wen Jiabao ont également été publiés, a déclaré Rachel Lu sur Tea Leaf Nation [lien en anglais].

تحقيق حول ثروة رئيس الوزراء الصيني قد يُضعف الإصلاحيين

Still popular: Wen Jiabao. Photo: sage@newsmth.org/Wikimedia Commons

تعرضت السياسة الصينية للغليان بجنون في الشهور الأخيرة قبل المؤتمر الوطني الثامن عشر للحزب الشيوعي، انتقال القيادة الذى جرى في بيكين الأسبوع الماضي. [جميع الروابط بالإنجليزية ما لم يذكر غير ذلك]

قبل بدء المؤتمر بأسبوعين، في 26 من أكتوبر/ تشرين الأول نشرت [بالعربية] جريدة نيويورك تايمز تحقيق يزعم جمع أعضاء عائلة وين جياباو ثروة بلغت 2.7 مليار دولار عبر استغلال نفوذ رئيس مجلس الدولة والعلاقات القوية بين السياسة والأعمال في الصين.

مع بلوغ السياسة الصينية درجة الغليان بالفعل، انفجر تحقيق نيويورك تايمز على موقع سينا ويبو، موقع التواصل الاجتماعي الذي يعد انعكاس معقول للرأي العام. انتشرت التعليقات تعبر عن الاندهاش وخيبة الأمل، لكن كانت هناك أيضاً تعليقات مؤيدة وداعمة لوين بشكل مطلق، كما أبلغت راشيل لو على موقع “أمة ورقة الشاي“.

Did News Story on Riches of China’s Premier Weaken Reformists?

Still popular: Wen Jiabao. Photo: sage@newsmth.org/Wikimedia Commons

The hot pot of Chinese politics has been boiling madly in advance of the 18th National Congress of the Communist Party and the leadership transition that took place in Beijing on November 14, 2012. Many see the composition of the new Politburo Standing Committee as a defeat for outgoing President Hu Jintao, who failed to see his reformist allies promoted. Moreover, Hu has stepped down as the chairman of the Central Military Commission sooner than expected. Were Chinese conservatives stronger than expected or did something weaken the reformists?

Just two weeks before the Congress started the New York Times published a story alleging that members of Wen Jiabao’s family have amassed a combined fortune of $2.7 billion by using the Premier’s influence and close links between politics and business in China.

With Chinese politics already at boiling point, the New York Times article exploded on Sina Weibo, the social media site that is purported to be a reasonable reflection of public opinion. Comments expressing both surprise and disappointment flooded the Internet, but also many of unconditional support for Wen, reported Rachel Lu on Tea Leaf Nation.

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Un étrange trio : Sina, le gouvernement chinois et les internautes chinois

Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’examiner le trio plutôt étrange qui, en Chine, gouverne les communications sur Internet ainsi que la technologie, faisons donc les présentations des trois personnages de cette histoire :

Sina : Le portail Internet leader, en Chine, côté en bourse, au NASDAQ, et détenu par Sina Weibo, le réseau social chinois souvent décrit comme un clone de Twitter, bien qu’il s’agisse plutôt d’un hybride. Sina Weibo affirme avoir plus de 300 millions d’utilisateurs inscrits.

Le gouvernement chinois : depuis l’avènement d’Internet en Chine, voilà plus de dix ans, le Parti Communiste (PCC) a tout à la fois adhéré aux nouvelles technologies et édicté un certain nombre de règles qui trahissent à quel point il les craint. Avant la transition à la tête du Parti [pdf] prévue pour octobre prochain, le gouvernement a lancé toute une série de mesures spéciales visant à durcir le contrôle sur les réseaux sociaux, ce qui met encore plus en relief cette contradiction.

Les internautes chinois : adorent les réseaux sociaux chinois. Contrairement à une idée reçue répandue en Occident, les internautes chinois ne semblent pas regretter Facebook, Twitter ou YouTube (les trois étant censurés en Chine). Toutefois, les utilisateurs de Sina Weibo voient rouge lorsque leurs activités en ligne sont interrompues. Censure, obligation de s’inscrire sous son vrai nom, système de points, et comptes supprimés sont quelques-uns des problèmes que rencontrent fréquemment les internautes chinois. Le cas le plus caractéristique dans les derniers épisodes est sans doute la campagne de répression sur les médias sociaux [fr] qui a fait suite au scandale de Bo Xilai [fr]. En mars 2012, six personnes ont été arrêtées et seize sites fermés pour avoir “répandu des rumeurs en ligne” et les sites de microblogging Sina Weibo et Tencent Weibo ont été “punis”, selon l’agence d’informations officielle Xinhua. En réaction, les deux sites ont bloqué les commentaires des utilisateurs du 31 mars au 3 avril 2012. Beaucoup ont assimilé cette mesure à un geste de Sina visant à satisfaire le gouvernement sans trop irriter ses utilisateurs. Ben Chiang, de Technode, a une interprétation amusante de la situation :

“Sina Weibo : Hey Twitter, comment fais-tu pour que ton gouvernement te laisse tranquille ?

Twitter: [tournant le dos] Sans commentaire.

Sina Weibo: J’ai compris.”

Par la suite, cependant, Sina a lancé le nouveau système de points pour limiter les messages d’utilisateurs sur “des contenus sensibles”, répondant ainsi aux exigences du gouvernement.

“Sometimes a penguin’s scarf is not a fashion accessory”[zh] (The figure on the left depicts Sina Weibo, and the penguin represents another microblogging siteTencent.) Image my Flickr user Inmediahk, used under CC BY-NC 2.0
“Parfois, une écharpe n’est pas un accessoire de mode” (Le personnage de gauche représente Sina Weibo, et le pingouin, un autre site de microblogging,Tencent) Dessin du compte Flickr Inmediahk, sous licence CC BY-NC 2.0.
Des internautes chinois ne se satisfont pas de cette situation. Dès le mois de novembre 2011, certains d’entre eux ont écrit une lettre ouverte [en chinois et anglais] aux actionnaires de Sina, en les exhortant à mettre fin à leur participation au capital de l’entreprise, arguant du fait que “les mesures prises par le gouvernement chinois sur Weibo auraient un effet significatif sur les perspectives d’avenir de Sina”. Le 16 juillet 2012, le blogueur et entrepreneur chinois Isaac Mao – dont le compte Sina Weibo avait été supprimé – a utilisé son compte Twitter pour annoncer à ses suiveurs du monde entier sa décision de spéculer à la baisse sur les actions de Sina, ce qui a provoqué une chute des actions de l’entreprise. Il expose ses arguments dans une lettre ouverte en ligne, qui se termine par un avertissement :

“Apart from user’s counting complaints, Sina itself has to face the risks from authority as well. In a leadership transition year,Sina may not be able to keep Weibo service live, most probably. There will be several big inflexions upcoming in China, keep eyes open.”

Outre les plaintes des usagers, Sina risque de devoir aussi faire face à des risques venant des autorités. C’est une année de transition importante pour la direction [du parti], et Sina pourrait ne pas être en mesure de maintenir les services de Weibo, très probablement. On doit s’attendre à de grands changements en Chine. Ouvrez l’œil et le bon.

AnnaLisa Kraft écrit dans The Motley Fool :

“Last summer’s hopes for great numbers in Chinese internet stocks have been dashed with a Chinese slowdown, accounting scandals and a perception (justifiably so) of more government intrusion.”

Les espoirs de l’été dernier pour de beaux dividendes des actions du secteur Internet chinois ont été revus à la baisse en raison d’un ralentissement de l’économie chinoise, de divers scandales comptables et d’une perception (amplement justifiée) d’une intrusion croissante de la part du gouvernement.

Sina est sans doute conscient de tout cela, mais le gouvernement peut l’éliminer par une simple décision politique. Alors, quel est le pouvoir réel de Sina ? Après le mois d’octobre, le nouveau gouvernement chinois pourra faire taire Sina, ou non, mais le projet actualisé et récemment publié des “Méthodes pour une gouvernance des services d’informations sur Internet” du gouvernement laisse prévoir un durcissement des mesures prises à l’encontre des services de Weibo. Il est donc aisé de dire qui est aux commandes de cet étrange trio.


For further information on the topic, please view the following publications from our partners:

China-India Media Mediationfrom the Institute of South Asian Studies (ISAS), Singapore, Singapore.

The Challenge of Social Media in Security Policy Institutions: A Note of Cautionfrom the NATO Defense College (NDC), Rome, Italy.

Weibo and “Iron Curtain 2.0” in China: Who is Winning the Cat-and-Mouse Gamefrom East Asia Institute (EAI), Seoul, Korea, South.


For more information on issues and events that shape our world please visit the ISN’s Security Watch and Editorial Plan Dossiers.

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Extraño triángulo de poder: Sina, el gobierno y los internautas chinos

Antes de entrar en el extraño triángulo de poder que ha llegado a definir las comunicaciones y la tecnología de internet en China, vamos a presentarles a los tres personajes de esta historia:

Sina: la principal empresa de Internet [en] de China que cotiza en NASDAQ [en], posee Sino Weibo, la red social china a menudo descrita como un sitio de microblogueo similar a Twitter, aunque es más como un híbrido [en]. Sina Weibo afirma tener más de 300 millones de usuarios registrados [en].

El gobierno chino: desde la llegada de Internet a China hace más de una década, el Partido Comunista (CCP) a la vez [en] que ha adoptado la nueva tecnología, ha emitido una serie de políticas que muestran su temor ante ella. Con la transición de liderazgo [en, pdf] del CCP programada para octubre, el gobierno ha puesto en marcha medidas especiales para reforzar el control sobre los medios sociales, lo que pone de relieve esta contradicción.

Los ciudadanos chinos: aman las redes sociales chinas. Al contrario de la percepción occidental, los cibernautas chinos no parecen extrañar Facebook, Twitter o YouTube (los tres están bloqueados en China). Sin embargo, los usuarios de Sina Weibo se enojan cuando sus actividades en internet se ven afectadas.

La censura, el registro con nombre real [en], el sistema de puntos [en], y el borrado de cuentas son algunos de los problemas que los cibernautas chinos enfrentan a menudo. Tal vez el más relevante de los últimos episodios es la represión en medios sociales relacionada con el escándalo Bo Xilai.

En marzo del 2012, seis personas fueron arrestadas y 16 sitios web cerrados por “difundir rumores en internet” [en] y los sitios de microblogueo Sina Weibo y Tencent Weibo fueron “castigados” [en], de acuerdo a la agencia oficial de noticias Xinhua [en]. Como resultado, los dos sitios prohibieron a los usuarios postear comentarios del 31 de marzo al 3 de abril del 2012. Muchos vieron esta medida como una táctica de Sina para satisfacer al gobierno sin molestar demasiado a los usuarios. Ben Chiang, de Technode [en], hizo una broma de la situación:

“Sina Weibo: Hey Twitter, ¿Cómo mantienes las manos de tu gobierno fuera de ti?
Twitter: [Volteándose] Sin comentarios.
Sina Weibo: Te agarré.”

Luego, Sin embargo, Sina lanzó el nuevo sistema de puntos [en] para limitar las publicaciones de los usuarios sobre “contenido sensible”, satisfaciendo así los requerimientos del gobierno.

“Sometimes a penguin’s scarf is not a fashion accessory”[zh] (The figure on the left depicts Sina Weibo, and the penguin represents another microblogging siteTencent.) Image my Flickr user Inmediahk, used under CC BY-NC 2.0
“A veces, la bufanda de un pingüino no es un accesorio de moda” [zh] (La figura de la izquierda representa a Sina Weibo, y el pingüino representa otro sitio de microblogueo, Tencent.) Imagen subida por el usuario de Flickr Inmediahk, usada bajo CC BY-NC 2.0.
Algunos cibernautas chinos no están satisfechos con esta actitud. Ya en noviembre del 2011, algunos de ellos escribieron una carta abierta[zh, en] a los inversionistas de Sina que les pedía cortar su participación en SINA, debido a que “la política del gobierno chino para Weibo tiene un significativo efecto sobre las perspectivas de Sina”.

El 16 de julio del 2012, el blogger y capitalista chino Isaac Mao – cuya cuenta en Sina Weibo había sido borrada – usó su cuenta en Twitter para dar a conocer a la audiencia internacional su decisión de reducir su participación en SINA [en], lo que causó que las acciones de Sina cayeran. Él explicó su motivos en una carta en internet [en], que finaliza con una advertencia:

“Aparte de las quejas de conteo de los usuarios, Sina tiene además que hacer frente a los riesgos de la autoridad. En un año de transición de liderazgo, Sina muy probablemente pueda no ser capaz de mantener el servicio de Weibo en vivo. Habrá varias grandes inflexiones viniendo de China, mantengan los ojos abiertos.”

AnnaLisa Kraft escribe en The Motley Fool [en]:

“Las esperanzas del verano pasado de buenos resultados para las acciones de internet chinas se han desvanecido con una desaceleración de China, escándalos contables y la percepción (justificada) de más intrusión gubernamental.”

Sina es probablemente consciente de esto, pero el gobierno la puede eliminar con una sola decisión política, así que ¿cuál es el verdadero poder de Sina? El nuevo gobierno chino puede o no puede cerrar Sina después de octubre, pero el borrador actualizado [en] recientemente publicado del “Métodos para la gobernanza de servicios de información de internet” [zh] del gobierno, apunta a endurecer las políticas sobre los servicios de Weibo. Por lo tanto, está bastante claro quién está a cargo en este extraño triángulo de poder.


For further information on the topic, please view the following publications from our partners:

China-India Media Mediationfrom the Institute of South Asian Studies (ISAS), Singapore, Singapore.

The Challenge of Social Media in Security Policy Institutions: A Note of Cautionfrom the NATO Defense College (NDC), Rome, Italy.

Weibo and “Iron Curtain 2.0” in China: Who is Winning the Cat-and-Mouse Gamefrom East Asia Institute (EAI), Seoul, Korea, South.


For more information on issues and events that shape our world please visit the ISN’s Security Watch and Editorial Plan Dossiers.