The Last of the Sudeiri Seven

King Abdullah
King Abdullah. Photo: Zamanalsamt/flickr.

LONDON – Ever since the Al Saud clan established in 1932 the Kingdom to which they gave their name, the exercise of power in Saudi Arabia has been shaped by the intrigues and intricacies of royal politics. But never before has this internal struggle had such far-reaching ramifications for the region and beyond as it does now.

With some 22,000 members, competition is rife within the world’s largest ruling family – a dynamic set in motion by the Kingdom’s founder, Abdul Aziz Al Saud, as he sought to secure the role of his 43 sons as future rulers, and sustained by King Abdullah’s succession strategy today.

Asia’s New Security Trifecta

Indian Navy ships, courtesy of Michael Scalet/flickr

NEW DELHI – Winter is India’s diplomatic high season, with the cool, sunny weather forming an ideal backdrop for pageantry, photo ops at the Taj Mahal or Delhi’s Red Fort, and bilateral deal-making. But this winter has been particularly impressive, with leaders from Japan and South Korea visiting to advance the cause of security cooperation in Asia.

The first to arrive was South Korean President Park Geun-hye. Despite a strong economic foundation, the bilateral relationship has long lacked a meaningful security dimension. But China’s recent assertiveness – including its unilateral declaration last November of a new Air Defense Identification Zone, which overlaps about 3,000 square kilometers of South Korea’s own ADIZ, in the Sea of Japan – has encouraged Park to shore up her country’s security ties with India.

Le mythe de l’isolationnisme américain

Projecting US Power, courtesy of Al_Hikes AZ /flickr

CAMBRIDGE – Les Etats-Unis se replient-ils sur eux-mêmes, séduits par l’isolationnisme ? Cette question m’a été posée à maintes reprises par des personnalités politiques et du monde de la finance lors du dernier Forum économique mondial de Davos et a refait surface à l’occasion de la Conférence annuelle de Munich sur la sécurité. Lors du discours prononcé devant le Forum de Davos, le secrétaire d’État américain John Kerry a précisé : « Loin de se désengager, les Etats-Unis sont plus que jamais engagés dans le monde – et fiers de l’être ». Pourtant, la question persiste.

Contrairement à l’ambiance qui régnait à Davos il y a quelques années, quand de nombreux participants confondaient une récession avec un déclin à long terme des Etats-Unis, le point de vue qui prédominait cette année était que l’économie américaine avait récupéré une grande partie de sa force intrinsèque. Les prophètes de malheur économiques ont préféré mettre l’accent sur les marchés émergents, pourtant les coqueluches d’hier, comme le Brésil, la Russie, l’Inde et la Turquie.

Les inquiétudes concernant un éventuel isolationnisme américain tiennent à des événements récents. Citons, d’abord, le refus des États-Unis (jusqu’à présent) d’intervenir militairement en Syrie. Ensuite, le retrait prochain des troupes américaines d’Afghanistan envoie un message apparent du même ordre. Enfin, l’annulation par le président Barack Obama de son voyage en Asie l’an dernier, en raison du blocage politique au Congrès et de la paralysie subséquente du gouvernement, a laissé une mauvaise impression auprès des chefs d’État de la région.

En fait, à cause du temps et des nombreux voyages que consacre Kerry au Moyen-Orient, de nombreux dirigeants asiatiques sont arrivés à la conclusion que le fameux rééquilibrage stratégique de la politique étrangère américaine vers l’Asie, voulu par Obama, avait perdu de son impulsion, alors même que les tensions entre la Chine et le Japon, manifestes dans les déclarations de leurs dirigeants à Davos, vont croissant.

De point de vue des participants au Forum de Davos, le récent refus du Congrès américain d’approuver la réforme de la gouvernance et le refinancement du Fonds monétaire international est apparu comme particulièrement effarant, alors même qu’un projet dans ce sens, qui ne faisait porter qu’une charge fiscale supplémentaire minimale aux contribuables américains, avait été adopté quelques années plus tôt par le G20 grâce au rôle prépondérant joué par les Etats-Unis.

Lorsque j’ai demandé à un sénateur républicain pourquoi le Congrès avait refusé d’honorer un engagement pris par les Etats-Unis, il a qualifié cette décision de « pur entêtement », caractérisant la position de Républicains proches du Tea Party et de certains Démocrates de gauche. Un autre exemple de la tentation isolationniste des Etats-Unis est reflétée par un récent sondage d’opinion effectué par le Pew Research Center et le Council on Foreign Relations. Selon cette enquête, 52 pour cent des Américains estiment que les Etats-Unis « doivent seulement s’occuper de leurs intérêts au plan international et laisser les autres pays se débrouiller du mieux qu’ils le peuvent ». Quasiment la même proportion de sondés a estimé que les États-Unis étaient « moins puissants et importants » qu’ils l’étaient dix ans auparavant.

Le problème avec ces perceptions – au plan national comme à l’étranger – est que les Etats-Unis restent le pays le plus puissant au monde, et le resteront sans doute pour quelques décennies encore. La taille et la rapide croissance économique de la Chine pèseront sans doute dans le rapport de force avec les Etats-Unis. Mais même quand la Chine deviendra la principale économie mondiale dans les années à venir, elle sera quand même loin derrière les Etats-Unis en termes de PIB par habitant.

Et de plus, même si la Chine ne connaît pas d’instabilité politique majeure, les prévisions basées sur la seule croissance du PIB sont unidimensionnelles et ne tiennent compte ni des capacités militaires et de persuasion des Etats-Unis, ni des désavantages géopolitiques de la Chine en Asie.

La culture d’ouverture et d’innovation des Etats-Unis lui permettra de continuer à jouer le rôle de plaque tournante mondiale à une époque où les réseaux complémentent, voire remplacent pleinement, le pouvoir hiérarchique. Les Etats-Unis sont bien placés pour profiter de ces réseaux et alliances, sous réserve que les dirigeants américains suivent des stratégies judicieuses. En termes structurels, il est extrêmement important que les deux entités mondiales ayant des économies et des revenus par habitant similaires à ceux des Etats-Unis – l’Europe et le Japon – soient toutes deux des alliées. En termes d’équilibre des pouvoirs, cette situation favorise la position des Etats-Unis, mais à condition que l’administration américaine sache maintenir ces alliances et renforcer la coopération internationale.

Le déclin n’est pas une image juste de la réalité américaine et Obama a heureusement résisté à l’idée qu’il devrait suivre une stratégie pour y remédier. Chef de file dans les domaines de la recherche et du développement, de l’enseignement supérieur et de l’initiative entrepreneuriale, les Etats-Unis, contrairement à la Rome antique, ne font pas l’expérience d’un déclin absolu. Nous ne vivons pas dans un monde post-américain, mais nous ne vivons plus non plus dans l’ère américaine de la fin du XXe siècle. Dans les décennies à venir, les Etats-Unis seront les « premiers », mais pas les « seuls ».

Cette nouvelle conjoncture tient d’une part au pouvoir croissant d’acteurs étatiques et non-étatiques et de l’autre au fait que les Etats-Unis devront, pour obtenir une solution de leur choix sur un large éventail de questions, exercer autant le pouvoir avec autrui que sur autrui. La capacité du gouvernement américain à maintenir des alliances et à créer des réseaux sera une dimension fondamentale du pouvoir de persuasion et du pouvoir de contrainte des Etats-Unis. Le problème posé à la puissance américaine au XXIe siècle n’est pas seulement la Chine, mais également l’émergence de « tous les autres ».

La solution n’est pas l’isolationnisme, mais une stratégie sélective similaire à celle qu’a défendue Dwight Eisenhower dans les années 1950. Une stratégie de pouvoir bien réfléchie commence par une évaluation claire des limites. La première puissance mondiale ne doit pas nécessairement patrouiller chaque frontière et projeter partout sa force. C’est pour cette raison que Eisenhower a, à juste titre, rejeté l’intervention directe au Vietnam aux côtés des Français en 1954.

Eisenhower avait également raison sur un autre point : la force militaire des Etats-Unis dépend de la préservation de leur puissance économique. La construction de la nation n’équivaut pas à l’isolationnisme que craignent les critiques ; bien au contraire, elle contribue à une politique étrangère intelligente.

Une stratégie éclairée serait d’éviter l’implication de forces armées dans des guerres importantes sur le continent asiatique. Une telle prudence n’équivaut pas pour autant à de l’isolationnisme. Les Etats-Unis doivent plus habilement user de leur capacité à convaincre et à contraindre.

Comme l’a dit Obama lors de son discours sur l’état de l’Union de 2014, « dans un monde de menaces complexes, notre sécurité dépend de tous les éléments qui constituent notre pouvoir – dont une diplomatie ferme et régie par des principes ». C’est des mots qu’Eisenhower aurait pu prononcer et personne ne l’aurait accusé d’être un isolationniste.

Traduit de l’anglais par Julia Gallin

Copyright Project Syndicate


Joseph S. Nye est professeur à l’université de Harvard et l’auteur de Presidential Leadership and the Creation of the American Era (La fonction présidentielle et la création de l’ère américaine – ndlt).


For additional materials on this topic please see:

China, India and the United States: Tempered Rivalries in Asia

New Realities: Energy Security in the 2010s and Implications for the US Military

GI Come Back


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أسطورة أميركا الانعزالية

Projecting US Power, courtesy of Al_Hikes AZ /flickr

 

كمبريدج ــ تُرى هل تنغلق الولايات المتحدة على نفسها وتصبح انعزالية؟ طُرِح هذا السؤال عليّ من قِبَل عدد من زعماء عالم المال والسياسة في المنتدى الاقتصادي العالمي الأخير في دافوس، ثُم سمعت نفس السؤال مرة أخرى بعد بضعة أيام في مؤتمر ميونيخ الأمني السنوي. وفي كلمة قوية ألقاها في دافوس أعطانا وزير الخارجية الأميركي جون كيري إجابة لا لبس فيها: “إن أميركا أبعد ما تكون عن الانسحاب وفك الارتباط، بل هي فخورة بأن تكون أكثر انخراطاً ومشاركة من أي وقت مضى”. ولكن السؤال ظل باقيا.

خلافاً للمزاج في دافوس قبل بضع سنوات، عندما تصور العديد من المشاركين بالخطأ أن الركود الاقتصادي انحدار أميركي طويل الأجل، فإن الرأي السائد هذا العام كان أن اقتصاد الولايات المتحدة استعاد الكثير من قوته الأساسية. وركز أصحاب النظرة المتشائمة إلى الاقتصاد بدلاً من ذلك على أسواق ناشئة مألوفة سابقاً مثل البرازيل وروسيا والهند وتركيا.

الواقع أن الانزعاج الشديد إزاء انعزالية الولايات المتحدة حركته أحداث أخيرة. فبادئ ذي بدء، هناك رفض أميركا (حتى الآن) للتدخل العسكري في سوريا. ثُم هناك انسحاب القوات الأميركية من أفغانستان قريبا. وقد خَلَّف إلغاء الرئيس باراك أوباما لرحلته إلى آسيا في الخريف الماضي، بسبب الجمود السياسي في الكونجرس الأميركي وما نتج عنه من التعطيل المؤقت للحكومة، انطباعاً رديئاً لدى زعماء المنطقة.

ومع تركيز كيري لوقته ورحلاته على الشرق الأوسط، بات العديد من الزعماء الآسيويين يعتقدون أن السياسة الخارجية بتوقيع أوباما ــ “إعادة التوازن” الاستراتيجي نحو آسيا ــ استنفدت وقودها، حتى برغم تصاعد التوتر بشكل مستمر بين الصين واليابان والذي تجلى في تصريحات زعماء البلدين في دافوس.

كان التصرف الأكثر فظاظة من منظور “دافوس” هو رفض الكونجرس الموافقة على إصلاح صندوق النقد الدولي وإعادة تمويله، حتى برغم الموافقة على الخطة التي لم تُضِف عبئاً كبيراً إلى أعباء دافعي الضرائب الأميركيين قبل سنوات من قِبَل مجموعة العشرين بقيادة أوباما.

وعندما سألت أحد أعضاء مجلس الشيوخ البارزين عن سبب تراجع الكونجرس عن الالتزام بتعهد أميركي، أرجع الأمر إلى “المشاكسة المحضة”، وهو ما يعكس مزاج الجمهوريين في حزب الشاي اليميني وبعض الديمقراطيين اليساريين. وبوسعنا أن نستشف المزيد من الأدلة التي تؤكد الانعزالية الأميركية من استطلاع أخير للرأي أجراه مركز بيو للبحوث ومجلس العلاقات الخارجية. ووفقاً لاستطلاع الرأي فإن 52% من الأميركيين يعتقدون أن الولايات المتحدة “لابد أن تهتم بشؤونها الخاصة على المستوى الدولي وأن تترك للدول الأخرى أن تتدبر أمورها على أفضل نحو في إمكانها بنفسها”. وقال نفس الرقم تقريباً إن الولايات المتحدة أصبحت “أقل أهمية وقوة” مما كانت عليه قبل عشر سنوات.

والمشكلة في هذه التصورات ــ سواء في الداخل أو الخارج ــ هي أن الولايات المتحدة تظل الدولة الأكثر قوة على مستوى العالم، ومن المرجح أن تظل كذلك لعقود من الزمان. ويكاد يكون من المؤكد أن حجم الصين وسرعة نمو اقتصادها من الأمور التي ستزيد من قوتها النسبية في مواجهة الولايات المتحدة. ولكن حتى عندما تصبح الصين الدولة صاحبة أضخم اقتصاد على مستوى العالم في الأعوام المقبلة فإنها سوف تظل على بُعد عشرات السنين خلف الولايات المتحدة من حيث نصيب الفرد في الدخل.

وعلاوة على ذلك، فحتى إذا لم تتعرض الصين لنكسة سياسية محلية كبرى فإن التوقعات القائمة على نمو الناتج المحلي الإجمالي وحدها تتسم بأحادية البُعد وتتجاهل المؤسسة العسكرية في الولايات المتحدة والمزايا التي تمنحها إياها قوتها الناعمة. وتتجاهل هذه التوقعات أيضاً العيوب الجيوسياسية التي تعاني منها الصين داخل آسيا.

إن ثقافة أميركا القائمة على الانفتاح والإبداع سوف تضمن دورها كمركز عالمي في عصر حيث تعمل الشبكات على تكميل السلطة الهرمية، إن لم تكن تحل محلها بالكامل. والولايات المتحدة في وضع يسمح لها بالاستفادة من مثل هذه الشبكات والتحالفات، إذا انتهج القادة الأميركيون استراتيجيات ذكية. ومما يشكل أهمية كبرى من الناحية البنيوية أن الكيانين اللذين يضارعان اقتصاد الولايات المتحدة ونصيب الفرد فيها في الدخل ــ أوروبا واليابان ــ حليفان لأميركا. وعندما نتحدث عن موارد ميزان القوى فإن هذا من شأنه أن يعزز موقف أميركا الصافي، ولكن ليس من دون حفاظ قادة الولايات المتحدة على هذه التحالفات وضمان التعاون الدولي.

إن الانحدار وصف مضلل لأميركا اليوم، ومن حسن الحظ أن أوباما رفض الاقتراح القائل بأنه لابد أن يتبنى استراتيجية تهدف إلى إدارة ذلك الانحدار. وخلافاً لروما القديمة فإن الولايات المتحدة، بوصفها زعيمة في البحث والتطوير والتعليم العالي والنشاط التجاري، ليست في انحدار مطلق. ونحن لا نعيش في “عالم ما بعد أميركا”، ولكننا أيضاً لم نعد نعيش في “العصر الأميركي” في أواخر القرن العشرين. وفي العقود المقبلة سوف تكون الولايات المتحدة “الأولى” ولكنها لن تكون “الوحيدة”.

ويرجع هذا إلى حقيقة مفادها أن موارد القوة لدى العديد من الكيانات الأخرى ــ الجهات الفاعلة سواء من الدول أو غير الدول ــ آخذة في النمو، ولأنه في عدد متزايد من القضايا سوف يتطلب تحقيق النتائج الأميركية المفضلة ممارسة القوة مع الآخرين وعلى الآخرين بنفس القدر. وسوف تشكل قدرة قادة الولايات المتحدة على الحفاظ على التحالفات وإنشاء الشبكات بُعداً مهماً في تعزيز قوة أميركا الصارمة والناعمة. والمشكلة التي تواجه قوة الولايات المتحدة في القرن الحادي والعشرين ليست الصين فحسب، بل وأيضاً “صعود بقية القوى”.

والحل ليس العزلة، بل انتهاج استراتيجية الانتقائية على غرار ما دعا إليه الرئيس دوايت أيزنهاور في خمسينيات القرن العشرين. وتبدأ استراتيجية القوة الذكية بالتقييم الواضح للحدود. فالقوة المتفوقة ليست مضطرة إلى مراقبة كل الحدود واستعراض قوتها في كل مكان. وهذا هو السبب الذي جعل أيزنهاور يقاوم بحكمة التدخل المباشر على الجانب الفرنسي في فيتنام في عام 1954.

وكان أيزنهاور محقاً بشأن أمر آخر أيضا: وهو أن القوة العسكرية التي تتمتع بها الولايات المتحدة تعتمد على الحفاظ على قوتها الاقتصادية. وبناء الأمة في الداخل ليس الانعزالية التي يخشاها المنتقدون؛ فهي على العكس من ذلك تشكل أهمية بالغة للسياسة الخارجية الذكية.

والاستراتيجية الذكية تتجنب توريط قوات برية في حروب كبرى على القارة الآسيوية. غير أن مثل هذا التوجه الحكيم ليس كمثل الانعزالية. فالولايات المتحدة تحتاج إلى الجمع بين موارد قوتها الناعمة وقتها الصارمة بشكل أفضل.

وكما قال أوباما في خطاب حالة الاتحاد في عام 2014: “ففي عالم يتسم بتهديدات معقدة، يعتمد أمننا على كافة عناصر قوتنا ــ بما في ذلك الدبلوماسية القوية القائمة على المبادئ”. ولعل أيزنهاور كان ليقول نفس الكلام دون أن يتهمه أحد بالانعزالية.

ترجمة: أمين على          Translated by: Amin Ali

Copyright Project Syndicate


جوزيف س. ناي، الابن أستاذ في جامعة هارفارد، وأحدث مؤلفاته كتاب بعنوان “الزعامة الرئاسية وخلق العصر الأميركي”.


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China, India and the United States: Tempered Rivalries in Asia

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The Myth of Isolationist America

Projecting US Power, courtesy of Al_Hikes AZ /flickr

CAMBRIDGE – Is the United States turning inward and becoming isolationist? That question was posed to me by a number of financial and political leaders at the recent World Economic Forum at Davos, and was heard again a few days later at the annual Munich Security Conference. In a strong speech at Davos, Secretary of State John Kerry gave an unambiguous answer: “Far from disengaging, America is proud to be more engaged than ever.” Yet the question lingered.

Unlike the mood at Davos a few years ago, when many participants mistook an economic recession for long-term American decline, the prevailing view this year was that the US economy has regained much of its underlying strength. Economic doomsayers focused instead on previously fashionable emerging markets like Brazil, Russia, India, and Turkey.