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Combler le vide du leadership mondial

United States Capitol, courtesy of Architect of the Capitol /Wikimedia Commons

SÉOUL – Le monde est-il entré dans une nouvelle ère de chaos ? C’est bien cette impression que laisse la politique hésitante des États-Unis envers la Syrie. En effet, l’héritage amer de l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan, suivi par la crise financière de 2008, a rendu les États-Unis non seulement réticents à utiliser leur puissance militaire, même quand « lignes rouges » sont franchies, mais aussi apparemment peu disposés à supporter la lourde charge de maintenir leur position de leader mondial. Mais si les États-Unis ne veulent plus prendre en charge le leadership, qui va les remplacer ?

Les dirigeants chinois ont montré le peu d’intérêt qu’ils attachent au leadership mondial actif en rejetant ouvertement les appels pour devenir une « partie prenante responsable » dans les systèmes politiques et économiques internationaux. En attendant, bien que la Russie souhaite maintenir l’illusion qu’elle est une puissance mondiale, elle a dernièrement paru surtout intéressée par son projet de contrecarrer systématiquement les États-Unis – même quand un tel comportement ne joue pas en faveur de ses propres intérêts à long terme. Et l’Europe est aux prises avec de trop nombreux problèmes internes pour assumer un rôle de leadership significatif dans des affaires internationales.

Ce n’est donc pas étonnant si cette pénurie de leadership a sérieusement sapé l’efficacité des institutions internationales, notamment par la réponse inefficace du Conseil de sécurité des Nations Unies à la crise de la Syrie et par l’échec actuel du sommet des négociations commerciales de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cette situation ressemble à celle des années 1930 : une décennie, comme l’a soutenu l’historien de l’économie Charles P. Kindleberger, où un vide de leadership a entraîné la sous-production de biens publics mondiaux, ce qui a aggravé la Crise de 1929.

Dans ces circonstances, les États-Unis et la Chine, les seuls candidats viables pour le leadership mondial, doivent réaliser un grand compromis pour réconcilier leurs intérêts fondamentaux, pour leur permettre chacun à leur tour de contribuer à la fourniture et à la protection des biens publics mondiaux. C’est seulement en stabilisant un rapport sino-américain bilatéral que l’on pourra réaliser un système mondial favorable à la paix et à la prospérité commune.

Un tel compromis devrait débuter par un effort concerté des États-Unis pour accorder un rôle plus important à la Chine dans les institutions économiques internationales comme le Fonds Monétaire International, la Banque mondiale et l’OMC. Alors que la nomination du dirigeant de la Banque centrale chinoise Zhu Min au poste de Directeur Général du FMI a été une étape positive, elle n’a pas été suivie d’autres rendez-vous ou étapes censées donner plus d’influence à la Chine.

En outre, la Chine devrait faire partie du Partenariat Trans-Pacifique – la zone de libre-échange pan-asiatique pour laquelle les États-Unis sont actuellement en pourparlers avec l’Australie, le Brunei Darussalam, le Chili, la Malaisie, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Diviser la région Asie-Pacifique en deux blocs économiques (un bloc centré sur la Chine et l’autre autour des États-Unis) augmentera la méfiance et encouragera les désaccords économiques.

En fait, comme l’a soutenu l’ancien Conseiller à la sécurité nationale des États-Unis Zbigniew Brzezinski, au Forum de la paix dans le monde à Pékin au mois de juin dernier, ce dont le monde a vraiment besoin, c’est d’un partenariat économique complet entre les États-Unis et la Chine. Mais une telle coopération sera impossible à moins que les États-Unis ne reconnaissent la Chine comme un partenaire équitable – et pas simplement sur le plan rhétorique.

Étant donné que les États-Unis conservent un important avantage militaire par rapport à la Chine, l’Amérique pourrait favoriser un tel partenariat sans courir de risques importants pour sa sécurité. L’ironie tient au fait que la supériorité militaire pourrait bien affaiblir la volonté des dirigeants d’accepter ce genre de compromis, en particulier au sujet de la sécurité, comme l’exigerait un partenariat équitable. Mais même dans ce cas, les ajustements nécessaires pourraient être faits sans compromettre des intérêts de sécurité des États-Unis.

Voyez par exemple le cas des ventes d’armes des États-Unis à Taïwan. Étant donné le degré de coopération actuel entre la Chine et Taïwan, réduire de telles ventes serait peu susceptible de mettre en danger Taïwan et contribuerait aussi sensiblement à instaurer la confiance entre les États-Unis et la Chine. La question est de savoir si un Président américain, républicain ou démocrate, serait disposé à risquer d’aliéner ceux qui voient toujours Taïwan à travers le prisme de son conflit avec la République populaire.

Le quiproquo relatif à ces modifications de la politique des États-Unis serait un engagement de la Chine à respecter et à défendre un ensemble de normes, d’institutions et de principes internationaux qui ont été créés en grande partie sans sa participation. Étant donné que la croissance rapide du PIB de la Chine depuis 1979 aurait été impossible sans les efforts des États-Unis pour créer un ordre du monde ouvert, les dirigeants chinois ne devraient pas tenir cette pilule comme trop dure à avaler.

Évidemment la politique étrangère de plus en plus autoritaire de la Chine depuis 2009 pourrait indiquer que, malgré les avantages universels qu’apporterait un condominium sino-américain, ses dirigeants seront peu disposés à faire respecter l’ordre mondial existant. Mais le sentiment de plus en plus prégnant que ce nouvel autoritarisme a mal tourné, une inquiétude croissante parmi les voisins de la Chine, et le fait de contraindre les États-Unis à redoubler d’efforts dans leur implication stratégique en Asie, font que la Chine pourrait être convaincue de remettre au point mort ses relations avec les États-Unis. L’épreuve décisive sera de savoir si la Chine est disposée à accepter le statu quo à l’Est et au Sud de la mer de Chine.

Les pessimistes citent fréquemment les guerres qui ont suivi la montée en puissance de l’Allemagne impériale, comme un parallèle historique avec la relation sino-américaine d’aujourd’hui. Mais un meilleur exemple, dans lequel un hégémon mondial laisse une place à une puissance émergente, pourrait être l’acceptation par le Royaume-Uni de la montée en puissance des États-Unis. Pendant que les dirigeants chinois définissent le rôle mondial du pays, ils ne doivent pas oublier la perspicacité propre à l’approche du Royaume-Uni, ni l’échec de la diplomatie arrogante de l’Allemagne impériale.

Copyright Project Syndicate


Yoon Young-kwan, ancien Ministre des Affaires étrangères de la République de la Corée, enseigne les Relations internationales à l’Université de nationale de Séoul.


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Filling the Global Leadership Vacuum

United States Capitol, courtesy of Architect of the Capitol /Wikimedia Commons

SEOUL – Has the world entered a new era of chaos? America’s vacillating policy toward Syria certainly suggests so. Indeed, the bitter legacy of the invasions of Iraq and Afghanistan, followed by the 2008 financial crisis, has made the United States not only reluctant to use its military might, even when “red lines” are crossed, but also seemingly unwilling to bear any serious burden to maintain its global leadership position. But, if America is no longer willing to lead, who will take its place?

China’s leaders have demonstrated their lack of interest in active global leadership by openly rejecting calls to become a “responsible stakeholder” in the international political and economic systems. Meanwhile, though Russia may wish to maintain the illusion that it is a global power, it lately seems interested primarily in thwarting America whenever possible – even when doing so is not in its own long-term interests. And Europe faces too many internal problems to assume any significant leadership role in global affairs.

Unsurprisingly, this dearth of leadership has seriously undermined the effectiveness of international institutions, exemplified by the United Nations Security Council’s ineffectual response to the Syria crisis and the failure of the current round of World Trade Organization (WTO) trade negotiations. This situation resembles the 1930’s – a decade when, as the economic historian Charles P. Kindleberger argued, a leadership vacuum led to the under-production of global public goods, deepening the Great Depression.

ملء فراغ القيادة العالمية

United States Capitol, courtesy of Architect of the Capitol /Wikimedia Commons

سول- هل دخل العالم مرحلة جديدة من الفوضى؟ فمن المؤكد ان السياسة الامريكية المتذبذبة فيما يتعلق بسوريا توحي بذلك . ان الارث المرير لغزو العراق وافعانستان وما تبع ذلك من ازمة مالية سنة 2008 قد جعل الولايات المتحدة الامريكية ليس فقط مترددة في استخدام قوتها العسكرية حتى عندما يتم تجاوز الخطوط الحمر ، بل ايضا غير راغبة في تحمل اي عبء جدي من اجل المحافظة على وضعها القيادي العالمي ولكن ان لم تعد امريكا راغبة في القيادة ،اذن من سوف يحل مكانها ؟

ان قادة الصين قد اظهروا عدم اهتمامهم بلعب دورا نشيطا فيما يتعلق بالقيادة العالمية عن طريق الرفض المعلن للدعوات بان تصبح الصين “مساهم مسؤول ” في النظم العالمية السياسية والاقتصادية. في غضون ذلك وبالرغم من امكانية ان ترغب روسيا في ان تحافظ على الوهم بأنها قوة عالمية فإنه يبدو ان الاهتمام الروسي كان ينصب مؤخرا على احباط امريكا كلما امكن ذلك وحتى لو كان ذلك لا يصب في مصلحتها على المدى الطويل أما اوروبا فهي تواجه العديد من المشاكل الداخلية بحيث لا تستطيع ان تتولى اي دور قيادي مهم في الشؤون الدولية .

ان من غير المفاجىء ان نقص القيادة قد قوض بشكل كبير فعالية المؤسسات الدولية مثل رد مجلس الأمن الدولي غير الفعال على الازمة السورية وفشل الجولة الحالية من المفاوضات التجارية لمنظمة التجارة العالمية. ان هذا الوضع يشبه عقد الثلاثينات من القرن الماضي وهو عقد شهد كما ذكر المؤرخ الاقتصادي شارلز ب كيندلبيرجر فراغا في القيادة والذي ادى الى قلة انتاج البضائع العامة الدولية مما عمق من الركود العظيم .

في مثل هذه الظروف فإن الصين والولايات المتحدة الامريكية – المرشحتان الوحيدتان لتولي القيادة العالمية- يجب ان تتوصلا الى تسوية كبيرة تعمل على التوفيق بين مصالحهما الاساسية والتي بدورها سوف تؤهل الدولتين للعمل معا من اجل توفير البضائع العامة الدولية وحمايتها. لا يمكن تأسيس نظام دولي يدعم السلام والرخاء المشترك بدون تحقيق استقرار في العلاقات الصينية –الامريكية.

ان مثل هذه التسوية يجب ان تبدأ بجهود مشتركة من قبل الولايات المتحدة الامريكية من اجل تعزيز دور الصين في المؤسسات الاقتصادية الدولية مثل صندوق النقد الدولي والبنك الدولي ومنظمة التجارة العالمية وبينما تعيين موظف البنك المركزي الصيني زو مين كنائب للمدير التنفيذي لصندوق النقد الدولي كان خطوة ايجابية لم يتبع ذلك التعيين تعيينات اخرى او اية خطوات اخرى يمكن ان تزيد من النفوذ الصيني .

يجب ان يتم ضم الصين الى الشراكة عبر االباسفيك وهي منطقة تجارة حرة اسيوية والتي تتفاوض الولايات المتحدة الامريكية حاليا بشأنها مع استراليا وبروناي دار السلام وتشيلي وماليزيا ونيوزيلندا وبيرو وسنغفافورة وفيتنام . ان تقسيم منطقة اسيا-الباسفيك الى كتلتين اقتصاديتين احداها ترتكز حول الصين والاخرى حول الولايات المتحدة الامريكية سوف يعزز من انعدام الثقة ويشجع على الخلافات التجارية .

في واقع الامر لقد ذكر مستشار الامن القومي الامريكي السابق زبيجنيف بريزنسكي خلال منتدى السلام الدولي في بيجين في يونيو ان ما يحتاجه العالم فعلا هو شراكة اقتصادية شاملة بين الولايات المتحدة الامريكية والصين ولكن مثل هذا التعاون سوف يكون مستحيلا ما لم تعترف الولايات المتحدة الامريكية بالصين كشريك مساوي لها وليس فقط بالكلام .

اذا اخذنا بعين الاعتبار ان الولايات المتحدة الامريكية تتمتع بميزه عسكرية جوهرية مقارنة بالصين فإن بإمكان امريكا ان تدعم مثل هذه الشراكة بدون تحمل اية مخاطر امنية جوهرية. ان من سخرية الاقدار ان التفوق العسكري يمكن ان يقلل من رغبة القادة الامريكان بعمل التنازلات التي قد يتطلبها شريك على قدم المساواة وخاصة فيما يتعلق بالشؤون الامنية ولكن حتى يحين ذلك الوقت يمكن عمل التعديلات المطلوبة بدون المساومة على المصالح الامنية الامريكية.

لو نظرنا الى مبيعات الاسلحة الامريكية لتايوان لوجدنا انه نظرا للتعاون بين الصين وتايوان هذه الايام فإن من غير المرجح ان تقليل مثل هذه المبيعات سوف يعرض تايوان للخطر كما ان عمل ذلك سوف يساهم بشكل كبير في بناء الثقة بين الولايات المتحدة الامريكية والصين . ان السؤال هنا هو ما اذا كان الرئيس الامريكي سواء جمهوري او ديمقراطي راغب في المخاطرة بعلاقاته مع اولئك الذين ينظرون لتايوان من خلال نظرتهم للصراع مع جمهورية الصين الشعبية.

ان ثمن قيام الولايات المتحدة بهذه التغييرات في سياستها هو قيام الصين باحترام وحماية مجموعة من القواعد والمبادىء والمؤسسات الدولية والتي تم عملها بصورة عامة بدون مشاركة الصين. اذا اخذنا بالاعتبار ان النمو السريع للناتج المحلي الاجمالي الصيني منذ سنة 1979 كان سيكون مستحيلا بدون الجهود الامريكية لخلق نظام عالمي مفتوح ، فإذن يتوجب على القادة الصينين ان لا يعتبروا ذلك على انه ثمن سوف يصعب عليهم كثيرا دفعه.

ان السياسة الخارجية الصينية والتي ازدادت حزما بشكل مضطرد منذ سنة 2009 يمكن ان توحي انه بالرغم من المزايا العالمية لوجود قيادة مشتركة صينية امريكية فإن القادة الصينيين سوف يبقوا غير راغبين في تطبيق النظام العالمي الحالي ولكن الاحساس المتعاظم بإن هذا الاسلوب الجديد الذي ينم عن الحزم قد اتى بنتائج عكسية وزاد التوتر مع الدول المجاورة للصين كما اجبر الولايات المتحدة الامريكية على تعزيز انخراطها الاستراتيجي في اسيا يعني ان الصين يمكن ان تقتنع بإن عليها اعادة تشكيل العلاقة مع الولايات المتحدة الامريكية. ان الامتحان الرئيس هنا هو ما اذا كانت الصين راغبة في قبول الوضع الراهن في بحر الصين الشرقي والجنوبي.

ان المتشأمين والذين عادة ما يتوقعون الاسوأ يستشهدون عادة بالحروب التي تلت صعود المانيا الامبريالية كمقارنة تاريخية موازيه للعلاقة الصينية –الامريكية اليوم ولكن هناك مثال افضل لقيام دولة مهيمنة بقبول قوة صاعدة وهو قبول المملكة المتحدة بصعود امريكا وبينما يقوم القادة الصينيون بتعريف الدور العالمي للبلاد ، يجب ان يضعوا في اعتبارهم نجاح المقاربة البريطانية وفشل الدبلوماسية المتعجرفة لالمانيا الامبريالية.

 

Copyright Project Syndicate


يون يونج-كوان هو وزير خارجية سابق في الجمهورية الكورية وهو يعمل حاليا استاذا في العلاقات الدولية في جامعة سول الوطنية.


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El imperativo de llenar el vacío de liderazgo global

United States Capitol, courtesy of Architect of the Capitol /Wikimedia Commons

SEÚL – ¿Ha entrado el mundo en una nueva era de caos? La política vacilante de Estados Unidos hacia Siria ciertamente así lo sugiere. En efecto, el amargo legado de las invasiones de Irak y Afganistán, seguido por la crisis financiera de 2008, ha hecho que no solo se vuelva reacio a utilizar su poder militar, incluso cuando se cruzan “líneas rojas”, sino también poco dispuesto a asumir ninguna carga importante para mantener su posición de hegemonía global. Si ya no está dispuesto a hacerlo, ¿quién tomará su lugar?

Los gobernantes de China han demostrado su falta de interés en un liderazgo mundial activo al rechazar abiertamente las llamadas a convertirse en un “participante responsable” en los sistemas políticos y económicos internacionales. Mientras tanto, si bien Rusia puede mantener la ilusión de que es una potencia mundial, últimamente parece interesada más que nada en frustrar a Estados Unidos siempre que sea posible, incluso si eso va en contra de sus propios intereses en el largo plazo. Y Europa se enfrenta a demasiados problemas internos para asumir un liderazgo importante en los asuntos mundiales.

Como era de esperar, esta situación ha socavado gravemente la eficacia de las instituciones internacionales: baste como ejemplo la ineficacia de la respuesta del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas a la crisis de Siria y el fracaso de la actual ronda de negociaciones comerciales de la Organización Mundial del Comercio (OMC). La situación se asemeja a la década de 1930, cuando, como señalara el historiador económico Charles P. Kindleberger, el vacío de liderazgo llevó a una subproducción de bienes públicos a nivel global, con lo que se profundizó la Gran Depresión.

En estas circunstancias, EE.UU. y China (los únicos candidatos viables para el liderazgo mundial) tienen que alcanzar un gran acuerdo que concilie sus intereses fundamentales y, a su vez, les permita actuar en conjunto para proveer y proteger los bienes públicos globales. Solamente mediante la estabilización de la relación bilateral entre estas dos potencias se puede lograr un sistema global en que se sustenten la paz y la prosperidad comunes.

Un compromiso de esta índole debe comenzar con un esfuerzo concertado de EE.UU. para dar mayor protagonismo a China en las instituciones económicas internacionales, como el Fondo Monetario Internacional, el Banco Mundial y la OMC. Si bien la designación de Zhu Min, miembro del banco central chino, como Subdirector Gerente del FMI es un paso positivo, tras ello no han venido otros nombramientos o pasos que aumenten la influencia china.

Por otra parte, se debe incluir a China en el Acuerdo Transpacífico, la zona de libre comercio panasiática que EE.UU. está negociando con Australia, Brunei Darussalam, Chile, Malasia, Nueva Zelanda, Perú, Singapur y Vietnam. La división de la región de Asia-Pacífico en dos bloques económicos (uno centrado en China y el otro alrededor de EE.UU.) no hará más que aumentar la desconfianza y fomentar las tensiones económicas.

De hecho, como el ex consejero de Seguridad Nacional de EE.UU. Zbigniew Brzezinski argumentara en junio en el Foro Mundial por la Paz en Beijing, lo que el mundo realmente necesita es una asociación económica integral entre EE.UU. y China. Pero esta cooperación no será posible a menos que EE.UU. reconozca a China como un socio a su misma altura, y no sólo en la retórica.

Dado que EE.UU. aventaja a China de manera significativa en el ámbito militar, podría apoyar una asociación de este tipo sin incurrir en riesgos de seguridad importantes. La ironía es que la superioridad militar puede socavar la voluntad de los líderes estadounidenses para hacer los tipos de concesiones, especialmente en cuanto a seguridad, que requeriría una asociación de igual a igual. En todo caso, incluso así se podrían hacer los ajustes necesarios sin poner en peligro tales intereses.

Piénsese en la venta de armas estadounidenses a Taiwán. Dado el grado de cooperación entre China y Taiwán en la actualidad, es poco probable que su reducción ponga en peligro a la isla, y con ello se contribuiría de manera sustancial a la creación de confianza entre EE.UU. y China. La pregunta es si un presidente de EE.UU., sea republicano o demócrata, estaría dispuesto a correr el riesgo de enajenar a quienes todavía ven a Taiwán a través del lente de su conflicto con la República Popular.

El quid pro quo para estos cambios en la política de EE.UU. sería un compromiso por parte de China de respetar y defender un conjunto de normas, principios e instituciones internacionales que se han creado en gran parte sin su participación. Teniendo en cuenta que el rápido crecimiento del PIB de China desde 1979 no habría sido posible sin los esfuerzos de Estados Unidos por crear un orden mundial abierto, aceptar esta condición no debería resultar un trago demasiado amargo para los líderes chinos.

Sin duda, la política exterior cada vez más firme de China desde 2009 podría indicar que, a pesar de las ventajas universales que implicaría un liderazgo sino-estadounidense, sus dirigentes no habrían de tener mucha voluntad de comprometerse a hacer cumplir el orden global existente. Pero la creciente sensación de que esta nueva asertividad ha fracasado, aumentando la ansiedad entre los vecinos de China y el peso estratégico de Estados Unidos en Asia, probablemente signifique que se los pueda convencer de la necesidad de replantear su relación con EE.UU. La principal prueba de esto será si China está dispuesta a aceptar el status quo en sus Mares Meridional y Oriental.

Los pesimistas citan con frecuencia las guerras acaecidas tras el ascenso de la Alemania imperial como un paralelo histórico con la relación sino-estadounidense de hoy. Pero un mejor ejemplo (en el que una potencia hegemónica mundial da espacio a una potencia emergente) podría ser la aceptación del ascenso de Estados Unidos por parte del Reino Unido. Cuando los líderes chinos definan el papel global del país, deberían tener en cuenta el éxito del enfoque del Reino Unido y el fracaso de la arrogante diplomacia de la Alemania imperial.

Traducido del inglés por David Meléndez Tormen

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Yoon Young-kwan, ex Ministro de Asuntos Exteriores de la República de Corea, es profesor de Relaciones Internacionales en la Universidad Nacional de Seúl.


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Realism on North Korea

Kim Jong-Un clapping
Kim Jong-Un clapping. Photo: petersnoopy/flickr.

BERLIN – The world’s task in addressing North Korea’s saber rattling is made no easier by the fact that it confronts an impoverished and effectively defeated country. On the contrary, it is in such circumstances that calm foresight is most necessary.

The genius of the Habsburg Empire’s Prince Klemens von Metternich in framing a new international order after the Napoleonic Wars was that he did not push a defeated France into a corner. Although Metternich sought to deter any possible French resurgence, he restored France’s prewar frontiers.