La guerre ratée contre la drogue mise à mal par trois évolutions majeures

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Drugs, Colombia, 2010. Photo: Galería de ► Bee, like bees! <3/flickr.

MEXICO CITY – Au cours des deux derniers mois, l’approche politique en matière de drogues aux Etats-Unis et en Amérique latine a connu des changements plus notables qu’au cours des décennies précédentes. Trois évolutions majeures se sont produites, qui aurait chacune été importante à elle seule ; prises ensemble, elles pourraient signifier une ligne novatrice entraînant la fin de la guerre ratée contre le narcotrafic.

Il y a tout d’abord eu le référendum sur la légalisation du cannabis dans les États américains du Colorado et de Washington le 6 novembre. Pour la première fois, les électeurs du pays qui est le plus gros consommateur de drogues illicites en général, et du cannabis en particulier, ont approuvé, avec une majorité confortable, des projets de loi qui autorisent la possession, la production et la distribution de cannabis.

Bien qu’une initiative similaire ait échoué en Oregon, et que la Proposition 19 (un projet de loi qui prévoyait une légalisation limitée du cannabis) ait été rejetée en Californie en 2010 (par une majorité de 7 pour cent), l’issue des référendums dans les États du Colorado et de Washington a envoyé un message éloquent au reste des Etats-Unis. Ces résultats n’ont pas seulement donné lieu à un conflit entre la loi fédérale et la législation de ces États, mais également souligné un changement d’attitude analogue à celui concernant le mariage homosexuel.

Mais la réaction du président Obama à ces référendums, dans deux États qui ont largement voté en faveur de sa réélection, est tout aussi importante. Les défis politiques et juridiques posés par ces nouvelles lois ne sont pas minces : la marijuana est toujours un produit illicite aux termes de la loi fédérale américaine et des conventions internationales ratifiées par les Etats-Unis. Sur d’autres questions – notamment l’immigration – Obama a indiqué que l’autorité fédérale avait la primauté sur la législation des États. Le sujet reste par ailleurs sensible : si des sondages d’opinion réalisés en 2012 montrent pour la première fois qu’une petite majorité des Américains est favorable à la légalisation du cannabis, une grande partie de la population s’y oppose vivement.

Lors d’une interview le 14 décembre, Obama a émis trois points de vue novateurs : il a tout d’abord indiqué que l’application de la loi fédérale sur le cannabis dans les États du Colorado et de Washington n’était pas une priorité de son administration, qui a « d’autres chats à fouetter ». Il a ensuite réitéré son opposition personnelle à la légalisation, en ajoutant « à ce stade ». Pour la première fois, un président en exercice a sous-entendu qu’un changement de la ligne politique à ce sujet était possible, voire probable. Enfin, Obama a préconisé la tenue d’un « débat national » sur la question de la législation fédérale par  rapport à celle des États à ce sujet. L’importance de ces déclarations ne doit pas être sous-estimée.

Le troisième changement de ces derniers mois est intervenu dans les principaux pays fournisseurs de drogues : au Mexique, par lequel transitent pratiquement toutes les drogues à destination des Etats-Unis – cocaïne, héroïne, marijuana et métamphétamines. Le 1er décembre, Enrique Peña Nieto a succédé à Felipe Calderon comme président. Comme ailleurs, la période de transition a permis d’examiner les politiques du gouvernement sortant, même si la nouvelle administration n’entend pas modifier ces politiques à court terme. Heureusement pour le Mexique, l’histoire semble juger sévèrement la « guerre à la drogue » de Calderon.

Fin novembre, le Washington Post a publié des documents internes du gouvernement mexicain, communiqués au correspondant local du journal, montrant que plus de 25.000 personnes ont disparu au cours du mandat de six ans de Calderon, en sus des quelques 60.000 morts directement liés aux guerres entre narcotraficants. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch a envoyé une lettre ouverte au nouveau président, lui demandant ce qu’il comptait faire au sujet des milliers de Mexicains disparus. Ensuite, par une série de fuites et de déclarations explicites, la nouvelle administration a souligné le coût élevé, aux plans juridique, bureaucratique et financier, de l’action du gouvernement sortant, et que la criminalité, sous diverses formes, était en nette hausse malgré l’augmentation des dépenses consacrées à la sécurité et à l’application des lois.

En bref, l’emblème le plus récent de l’approche traditionnelle, imposée par la communauté internationale, de la lutte antidrogue, basée sur des politiques répressives et la prohibition, s’est révélé être un échec catastrophique, qui a coûté cher au Mexique sans pour autant produire de bénéfices pour ce pays, ni pour le reste de l’Amérique latine ou les Etats-Unis. Les principaux défenseurs de cette approche (Calderon, l’ancien président colombien Alvaro Uribe, l’actuel et anciens présidents du Brésil, et les conservateurs et agences de sécurité américains) perdent en conséquence le soutien de l’opinion publique. Les avocats d’une stratégie alternative (entre autres, les présidents Juan Manuel Santos et Otto Perez Molina, respectivement de la Colombie et du Guatemala), basée sur des considérations de santé publique et favorable à la légalisation, gagnent du terrain.

L’Uruguay devrait approuver une législation en janvier prochain qui légalise pleinement le commerce du cannabis. Vers le milieu de l’année prochaine, l’Organisation des États américains (OEA) doit présenter aux chefs d’État du continent un rapport sur les stratégies alternatives à la guerre contre le narcotrafic et les exemples de « meilleures pratiques » dans d’autres pays. Et il est probable que d’autres États américains approuvent soit la légalisation du cannabis, soit sa légalisation pour usage thérapeutique (18 États l’autorisent déjà).

Il semble qu’une transformation radicale de la politique en matière de drogues soit en train de se produire. Elle n’interviendra pas du jour au lendemain, ni partout ou pour toutes les drogues. Mais après des décennies de bains de sang, de répression et de criminalisation, le vent commence à souffler dans la bonne direction. Il est dommage qu’il ait fallu autant de temps.

Traduit de l’anglais par Julia Gallin

Copyright Project Syndicate

Jorge G. Castañeda, ancien ministre des Affaires étrangères du Mexique (2000-2003), est professeur de sciences politiques et d’études latino-américaines à l’université de New York.

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Tres golpes contra la guerra de las drogas

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Drugs, Colombia, 2010. Photo: Galería de ► Bee, like bees! <3/flickr.

CIUDAD DE MÉXICO – En los dos últimos meses, ha habido cambios más transcendentales en el escenario de la política relativa a las drogas en Latinoamérica y en los Estados Unidos que en todos los decenios anteriores combinados. Se han producido tres cambios fundamentales, cada uno de los cuales sería importante por sí solo; juntos, pueden constituir un factor decisivo que por fin ponga fin a la fracasada guerra contra las drogas en este hemisferio.En primerísimo lugar, la celebración de los referéndums sobre la legalización de la marihuana en los estados de Colorado y Washington de los EE.UU. el pasado 6 de noviembre. Por primera vez, unos votantes en el país que es el mayor consumidor de drogas ilegales en general y de marihuana en particular aprobaron propuestas para legalizar la posesión, la producción y la distribución de cannabis… y con márgenes relativamente amplios.

Si bien una iniciativa similar fracasó en Oregón y la Propuesta 19 (que pedía una legalización limitada de la cannabis) fue derrotada en California en 2010 (por siete puntos porcentuales), los resultados en Colorado y Washington enviaron un mensaje contundente al resto de los EE.UU. Dichos resultados no sólo ha creado un conflicto entre la legislación federal de los EE.UU. y la de los estados, sino que, además, indican un cambio en las actitudes no desemejantes de la relativa al matrimonio entre personas del mismo sexo.

Sin embargo, igualmente importante fue la reacción del Presidente Barack Obama ante las votaciones de Colorado y Washington, estados, los dos, en los que venció fácilmente como aspirante a la reelección. Los problemas legales y políticos que entrañan no son de menor importancia: la marihuana sigue siendo una substancia ilícita conforme a la legislación federal de los EE.UU. y a los convenios internacionales que los Estados Unidos han aprobado. Respecto de otras cuestiones –en particular, la inmigración–, Obama rechaza las reclamaciones de derechos de los estados e insiste en la autoridad federal. Además, se trata de un asunto que sigue siendo muy delicado: si bien las encuestas de opinión en 2012 indican por primera vez una pequeña mayoría a favor de la legalización, los oponentes siguen mostrándose vehementes al respecto.

No obstante, en una entrevista del 14 de diciembre, Obama hizo tres declaraciones innovadoras. En primer lugar, dijo que la imposición del cumplimiento de la legislación federal sobre la marihuana en Colorado y Washington no era una prioridad de su gobierno; tenía “cosas más importantes que hacer”. En segundo lugar, reiteró su oposición a la legalización, pero después añadió: “en este momento”. Por primera vez, un Presidente de los EE.UU. en el ejercicio de sus funciones daba a entender un posible –tal vez probable incluso– cambio en la política futura. Por último, Obama propugnó la celebración de una “conversación nacional” sobre la cuestión de la legislación de los estados frente a la federal sobre cuestiones semejantes. No se puede sobreestimar la importancia de esas declaraciones.

El tercer cambio en los últimos meses se dio en uno de los mayores países proveedores de drogas del mundo: México, por el que deben pasar prácticamente todas las drogas con destino a los EE.UU.: cocaína, heroína, marihuana y metanfetaminas. El 1 de diciembre, Enrique Peña Nieto sucedió a Felipe Calderón en la presidencia. Como ocurre en casi todas partes, la transición pasó a ser un momento en el que examinar detenidamente las políticas del gobierno saliente, aun cuando el nuevo gobierno no se proponga modificar dichas políticas a corto plazo. Afortunadamente para México, la Historia parece estar juzgando severamente la “guerra contra las drogas” de Calderón.

De hecho, The Washington Post informó el pasado mes de noviembre de que documentos internos del Gobierno, que su corresponsal en Ciudad de México había podido consultar, mostraban que más de 25.000 personas desaparecieron durante el mandato de seis años de Calderón, además de las 60.000 muertes, aproximadamente, debidas directamente a la guerra contra las drogas. El grupo de defensa de los derechos humanos Human Rights Watch escribió una carta abierta al nuevo Presidente en la que le preguntaba si se proponía hacer algo en relación con los millares de mexicanos desaparecidos. Después, en una serie de filtraciones y declaraciones explícitas, el nuevo Gobierno señaló los elevados costos legales, burocráticos y financieros de las políticas anteriores y declaró que, pese a un gasto enormemente mayor en imposición del cumplimiento de la ley y seguridad,  se habían cometido muchos más delitos de todos tipos.

En una palabra, el emblema más reciente del criterio tradicional internacionalmente aplicado de imposición del cumplimiento de la legislación sobre drogas, basado en políticas prohibicionistas y punitivas, está resultando ser un fracaso catastrófico, que está costando muy caro a México sin por ello dar resultados para el país, el resto de Latinoamérica o los EE.UU. En consecuencia, los principales defensores de dicho criterio (Calderón, el ex Presidente de Colombia Álvaro Uribe, los Presidentes actual y anterior del Brasil y las fuerzas conservadoras y de seguridad de los Estados Unidos) están perdiendo apoyo público. Los partidarios de una estrategia diferente (los Presidentes Juan Manuel Santos y Otto Pérez Molina de Colombia y Guatemala, respectivamente, entre otros), partiendo de premisas de salud pública y legalización, están ganando terreno.

Se espera que el Uruguay apruebe una legislación en la que se legalice plenamente la marihuana en enero; la Organización de Estados Americanos va a entregar a mediados de año un informe a los Jefes de Estado de la región sobre estrategias substitutivas en materia de imposición del cumplimiento de la legislación sobre las drogas y sobre los “procedimientos óptimos” vigentes en otros países. Y es probable que otros estados de los EE.UU. aprueben una legalización plena de la marihuana o bien su utilización medicinal (ya hay 18 estados que la permiten).

Parece estar preparándose un cambio en materia de política relativa a las drogas. No ocurrirá de la noche a la mañana ni en todas partes ni en relación con todas las drogas, pero, después de decenios de derramamiento de sangre, represión y criminalización, las cosas han empezado a moverse en la dirección adecuada. Es una lástima que se haya tardado tanto.

Traducido del inglés por Carlos Manzano.

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Jorge G. Castañeda, ex ministro de Asuntos Exteriores de México (2000-2003), es profesor de Política y Estudios Latinoamericanos y del Caribe en la Universidad de Nueva York.
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ثلاث ضربات ضد حرب المخدرات

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Drugs, Colombia, 2010. Photo: Galería de ► Bee, like bees! <3/flickr.

 مكسيكو سيتي ــ شهد الشهران الماضيان من التغيرات البعيدة المدى على ساحة مكافحة المخدرات في أميركا اللاتينية والولايات المتحدة ما يزيد على كل ما شهدته العقود الماضية مجتمعة. فقد وقعت ثلاثة تحولات جوهرية، كل منها يشكل في حد ذاته أهمية كبرى؛ وفي مجموعها فقد تشكل عاملاً مغيراً لقواعد اللعبة التي قد تنهي أخيراً الحرب الفاشلة ضد المخدرات في نصف الكرة الأرضية.

كان التحول الأول والأكثر أهمية الاستفتاء على تقنين الماريجوانا في ولاية كولورادو وولاية واشنطن في الولايات المتحدة في السادس من نوفمبر/تشرين الثاني. وللمرة الأولى، وافق الناخبون في أكبر دولة على مستوى العالم استهلاكاً للعقاقير غير المشروعة عموما، والماريجوانا بشكل خاص، على مقترح يضفي الشرعية على حيازة، وإنتاج، وتوزيع القِنَّب ــ وبهوامش واسعة نسبيا.

وفي حين فشلت مبادرة مماثلة في ولاية أوريجون، فإن الاقتراح 19 (الذي دعا إلى إضفاء مشروعية محدودة على القنب) لاقى الهزيمة في كاليفورنيا في عام 2020 (بسبع نقاط مئوية)، وبعثت النتيجة في كولورادو وواشنطن برسالة قوية إلى بقية الولايات الأميركية. ذلك أن النتائج لم تتسبب في خلق صراع بين القانون الفيدرالي وتشريعات الولايات فحسب، بل إنها تشير أيضاً إلى تحول في المواقف لا يختلف عن التحول الذي طرأ على المواقف إزاء زواج المثليين.

ولكن على نفس القدر من الأهمية، كان رد فعل الرئيس باراك أوباما إزاء التصويت في كولورادو وواشنطن ــ الولايتين اللتين فاز بهما أوباما بسهولة في إعادة انتخابه. والواقع أن التحديات القانونية والسياسية التي يفرضها هذا التصويت ليست بالضئيلة: فالماريجوانا تظل مادة غير مشروعة بموجب القانون الفيدرالي الأميركي والمعاهدات الدولية التي اعتمدتها الولايات المتحدة. وفيما يتصل بقضايا أخرى ــ وأبرزها قضية الهجرة ــ يرفض أوباما المزاعم بشأن حقوق الولايات ويصر على السلطة الفيدرالية. فضلاً عن ذلك فإن المسألة تظل بالغة الحساسية: ففي حين تشير استطلاعات الرأي العام في 2012 للمرة الأولى إلى أغلبية ضئيلة لصالح التشريع، فلا يزال المعارضون في غاية القوة.

ولكن برغم هذا، أدلى أوباما في إطار مقابلة أجريت معه في الرابع عشر من ديسمبر/كانون الأول بثلاثة تصريحات رائدة. فأولا، قال إن فرض تشريع الماريجوانا الفيدرالي في كولورادو وواشنطن لم يكن من بين أولويات إدارته؛ وإنه “لديه قضية أخرى تحتاج المعالجة”. وثانيا، أكَّد أوباما على معارضته الشخصية للتشريع، ولكنه أضاف قائلا “في هذا الوقت”. وللمرة الأولى يلمح رئيس أميركي إلى تغيير محتمل، بل وربما يكون مرجحا، للسياسات في المستقبل. وأخيراً دعا أوباما إلى عقد “مؤتمر وطني” حول مسألة تشريع الولايات في مواجهة التشريع الفيدرالي فيما يتصل بهذه القضايا. ولا تحتاج هذه التصريحات إلى أي تأكيد على أهميتها.

وجاء التغير الثالث في الأشهر الأخيرة في واحدة من أكبر دول العالم توريداً للمخدرات: المكسيك، التي لابد أن يتم عبرها شحن كل العقاقير غير المشروعة تقريباً إلى الولايات المتحدة ــ الكوكايين، والهيروين، والماريجوانا، والميتا أمفيتامين. ففي الأول من ديسمبر/كانون الأول، جاء إنريكي بيينا نييتو خلفاً للرئيس فيليبي كالديرون. وكما يحدث في كل مكان تقريبا، تحول انتقال السلطة إلى لحظة تدقيق ومراجعة لسياسات الحكومة الراحلة، حتى ولو كانت الإدارة الجديدة لا تعتزم تعديل هذه السياسات في الأمد القريب. ومن حسن الحظ بالنسبة للمكسيك أن التاريخ يحكم بشدة على “حرب كالديرون ضد المخدرات” فيما يبدو.

والواقع أن صحيفة واشنطن بوست ذكرت في أواخر نوفمبر/تشرين الثاني أن الوثائق الحكومية الداخلية، التي أتيح لمراسلها في مكسيكو سيتي الاطلاع عليها، أظهرت أن أكثر من 25 ألف شخص اختفوا أثناء ولاية كالديرون التي دامت ستة أعوام، فضلاً عما يقرب من 60 ألف وفاة ترتبط بشكل مباشر بحرب المخدرات. ولقد كتبت منظمة هيومان رايتس واتش المدافعة عن حقوق الإنسان رسالة علنية موجهة إلى الرئيس الجديد، تسأله عما يعتزم القيام به إزاء الآلاف من المكسيكيين المفقودين. ثم في سلسلة من التسريبات والتصريحات الواضحة، أشارت الحكومة الجديدة إلى التكاليف القانونية والبيروقراطية والمالية الباهظة المترتبة على السياسات السابقة، كما أشارت إلى جرائم أخرى كثيرة ومتنوعة ارتكبت على الرغم من الإنفاق الأعلى على فرض القانون والأمن.

باختصار، تبين لنا أن الشعار الأكثر حداثة للنهج التقليدي المفروض دولياً في فرض القوانين الخاصة بمكافحة المخدرات، والذي يستند إلى سياسات العقاب والحظر، كان بمثابة فشل مأساوي كلف المكسيك غاليا في حين لم يسفر عن أية نتائج مفيدة للبلاد، أو بقية أميركا اللاتينية، أو الولايات المتحدة. وبالتالي، فإن المدافعين الأساسيين عن هذا التوجه (كالديرون، والرئيس الكولومبي السابق ألفارو أوريبي، ورئيسي البرازيل الحالي والسابق، والمحافظين والمؤسسة الأمنية في أميركا) يخسرون الدعم الشعبي. وفي الوقت نفسه، يكسب أنصار انتهاج استراتيجية مختلفة (الرئيس خوان مانويل سانتوس في كولومبيا والرئيس أوتو بيريز مولينا في جواتيمالا، بين آخرين)، استناداً إلى أسباب تتعلق بالصحة العامة والمشروعية، فإنهم يكسبون المزيد من الأرض.

ومن المتوقع أن توافق أوروجواي على تشريع يضفي الشرعية بالكامل على الماريجوانا في يناير/كانون الثاني؛ ومن المقرر أن تسلم منظمة الدول الأميركية تقريراً إلى رؤساء الدول في المنطقة في منتصف العام حول استراتيجيات بديلة في التعامل مع المخدرات و”أفضل الممارسات” القائمة في دول أخرى. ومن المرجح أن تصدر ولايات أميركية أخرى موافقتها على إضفاء الشرعية الكاملة على الماريجوانا أو استخداماتها الطبية (التي تسمح بها 18 ولاية بالفعل).

يبدو من الواضح الآن أن كماً هائلاً من التغيير في سياسة التعامل مع المخدرات يلوح في الأفق. ولن يحدث هذا بين عشية وضحاها، أو في كل مكان، أو فيما يتصل بكل أشكال المخدرات. ولكن بعد عقود من إراقة الدماء، والقمع، والتجريم، بدأت الأمور تتحرك في الاتجاه الصحيح. ومن المؤسف أن الأمر استغرق كل هذا  الوقت.

ترجمة: هند علي          Translated by: Hend Ali

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خورخي كاستانيدا وزير خارجية المكسيك الأسبق (2000-2003)، وأستاذ السياسة ودراسات أميركا اللاتينية والكاريبي في جامعة نيويورك.
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Netanyahu the Palestinian

Benjamin Netanyahu at the World Economic Forum Annual Meeting 2009 in Davos. Photo: WEF/flickr

PHILADELPHIA – In January, Israeli voters will go to the polls for an election that promises to hand Prime Minister Binyamin Netanyahu a renewed mandate. Few prospects are more loathsome to the Israeli left, US President Barack Obama’s administration, most European leaders, or many American Jews.

But no one regards the prospect of another Netanyahu government with more anguish than the Palestinians. In the Arab-Israeli conflict’s long, tortured history, they have reviled no Israeli prime minister – with the possible exception of Ariel Sharon – more than Netanyahu. The reason is simple: he is one of them.

Literally, of course, he is not. But, unlike previous Israeli prime ministers (again, with the possible exception of Sharon), Netanyahu has emulated the Palestinian political strategy of sumud, or steadfastness.

The philosophy of sumud is rooted in Palestinians’ implacable belief in the righteousness of their cause and the justness of their methods. It operates both passively and actively in Palestinian culture, demanding stubbornness and tolerating ruthlessness, violence, and duplicity.

Netanyahou le Palestinien

Benjamin Netanyahu at the World Economic Forum Annual Meeting 2009 in Davos

PHILADELPHIE – En janvier les électeurs israéliens se rendront aux urnes pour des élections qui annoncent le renouvellement de mandat du Premier ministre Benyamin Netanyahou. C’est cette perspective que redoutent la gauche israélienne, l’administration du Président américain Barack Obama, la plupart des dirigeants européens ou encore de nombreux Juifs américains.

Mais personne n’envisage la perspective d’un nouveau gouvernement Netanyahou avec plus d’angoisse que les Palestiniens. Dans la longue l’histoire tourmentée du conflit israélo-arabe, ils n’ont jamais vilipendé aucun Premier ministre israélien plus que Netanyahou, à l’exception peut-être d’Ariel Sharon. La raison est simple : il est l’un d’entre eux.

A strictement parler, bien sûr, ce n’est pas vrai. Mais contrairement aux Premiers ministres israéliens précédents (encore une fois, à l’exception possible de Sharon), Netanyahou a imité la stratégie politique palestinienne du sumud – en français : détermination.