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Investissements chinois : aubaine ou malédiction pour l’Asie du Sud-Est ?

Les manifestations [en français] spontanées contre les coupures de courant en Birmanie ont été relayées par les médias en mai 2012, le gouvernement n’autorisant que rarement les rassemblements anti-gouvernementaux. Fait plus remarquable encore, des manifestations se sont tenues devant l’ambassade de Chine à Rangoon, la capitale birmane. Les manifestants se sont rassemblés et ont uni leurs voix contre la décision du gouvernement de vendre les réserves d’énergie limitées de leur pays à la Chine. Voici un commentaire posté sur la page Facebook de Eleven Media Group [birman], l’un des plus importants groupes médiatiques privés du Myanmar, qui se fait l’écho d’un sentiment largement partagé parmi les consommateurs birmans :

“70% de l’électricité fournie à Rangoon provient des centrales hydro-électriques de Law Pi Ta et de Ye Ywar, et l’électricité de la centrale Shwe Li est envoyée en Chine, il y a donc une pénurie d’électricité à Rangoon. Pourquoi ? Allez donc couper le courant en Chine !”

Protest against electricity shortages around City Hall, Yangon. Image from Facebook page of CJMyanmar.

Manifestation contre les coupures de courant aux abords de la mairie à Rangoon. Image postée sur la page Facebook de CJMyanmar.

 

La Chine commerce avec l’Asie du Sud-Est depuis des siècles. Toutefois, des années de croissance économique exceptionnelle ont amené la Chine à devenir un investisseur majeur dans la région. La Malaisie est sur le point de devenir le troisième partenaire économique de la Chine, derrière le Japon et la Corée du Sud. En 15 ans, la Chine a investi 8,8 milliards de dollars US au Cambodge et est ainsi devenue le premier émetteur d’investissements dans le pays. L’année dernière, la Chine a également dépassé la Thaïlande et le Vietnam en matière d’investissements au Laos.

Les capitaux chinois financent de nombreux projets à long terme dans l’hydroélectricité, l’exploitation minière, forestière et agricole, les transports et les infrastructures de la région. Ces investissements sont généralement bien accueillis grâce aux emplois qu’ils créent et à leur impact positif sur l’économie locale.

Cependant, on assiste également à l’émergence de mouvements s’opposant à cette expansion économique agressive de la Chine. Ce rejet est en partie alimenté par des courants nationalistes, les magnats locaux n’acceptant pas la concurrence étrangère ; mais cela pose également le problème de la survie et des droits humains des milliers de résidents déplacés à la suite de projets de développement financés par la Chine.

Un barrage colossal aux frais de la Chine

Ayeyarwaddy River, Myanmar. Photo from Flickr page of DamienHR used under CC license Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0).La rivière Ayeyarwaddy, au Myanmar. Photo issue de la page Flickr de DamienHR, utilisée sous Licence CC Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0).

L’année dernière, le gouvernement civil birman a suspendu [en français] un projet de barrage sur la rivière Irrawaddy financé par la Chine après qu’un mouvement citoyen s’est opposé à sa construction qui aurait entrainé l’expulsion de milliers de villageois. Ce fut peut-être la première fois que le gouvernement soutenu par la junte militaire répondait positivement à une pétition lancée par les citoyens.

Ce commentaire [en birman] d’un internaute du Myanmar sur le site 11-media.com traduit un avis partagé au sein du pays après l’annonce du retrait du projet :

“Je remercie de tout mon cœur M. le Président pour avoir courageusement décidé de répondre aux attentes de ses citoyens, malgré les conséquences de cette décision sur l’approvisionnement en énergie de la Chine, qui défend les intérêts du Myanmar au Conseil de Sécurité de l’ONU ; et malgré les répercussions juridiques de l’annulation d’un contrat.”

La question des terres au Cambodge

Les agriculteurs cambodgiens se sont également opposés à la confiscation de leurs terres par la Chine. Selon le Cambodian Center for Human Rights, le gouvernement du Cambodge aurait depuis 1994 cédé 4 615 745 hectares en concessions à 107 firmes détenues par les Chinois, dont 3 374 328 ha de concessions forestières, 973 101 ha de concessions foncières et 268 316 ha de concessions minières.

Land disputes often lead to militarization in Cambodia. Photo from Licadho.Les différends territoriaux sont souvent à l’origine d’une militarisation croissante du Cambodge. Photo de Licadho.

Dans cet article, le journaliste Alex Watts explore les raisons pour lesquelles la Chine est devenue l’investisseur phare du gouvernement cambodgien:

“A la vitesse où ça va, il faudra bientôt un visa chinois pour pénétrer sur le sol cambodgien, avec toutes ces parcelles de terrains bradées à la puissance la plus vorace d’Asie.

Certains activistes tentent de nous prévenir que, si cela continue, la plupart des parcs nationaux du Cambodge et de ses réserves naturelles pourrait être cédée aux investisseurs chinois.
Ils soulignent que la préférence du gouvernement cambodgien va à la Chine car elle est le premier émetteur d’investissements et d’aides financières du pays, et est moins regardante sur des questions aussi insignifiantes que celles des droits humains et de l’expulsion des villageois.”

Investissements aux Philippines

Parallèlement, d’importants investissements chinois aux Philippines ont été souillés par des accusations de corruption. Les projets National Broadband Network et Northrail ont été annulés par le gouvernement après qu’il a été révélé que des pots-de-vin avaient été versés par des entreprises chinoises afin d’obtenir le soutien de fonctionnaires philippins. L’ancien président du gouvernement des Philippines a lui-même été accusé d’avoir reçu des commissions en échange de son soutien aux très gros contrats.

Chinese firm ZTE was embroiled in a corruption scandal in the Philippines

L’entreprise chinoise ZTE s’est embourbée dans un scandale lié à la corruption aux Philippines.

Un autre accord controversé, mis au grand jour par un sénateur philippin, prévoit la location des meilleures terres agricoles du pays à des entreprises chinoises. Le sénateur a utilisé des arguments constitutionnels et de souveraineté pour s’opposer au contrat.

Si les Philippins se sont d’abord réjouis de l’annulation de ces projets aberrants et hors de prix, ces problèmes ont également impacté le flux des investissements chinois dans le pays.

Le blogueur Bong Mendoza s’inquiète de l’impact que cela pourrait avoir sur les relations entre les deux pays :

“Les relations sino-philippines sont certainement à un des niveaux les plus bas de tous les temps. Même au sommet de la crise du Mischief Reef (1995 – 1997), les liens économiques continuaient à se resserrer et l’effet sur les liens humains était minimal. Désormais, la valeur de la coopération économique avec la Chine est remise en question en raison du sentiment qu’elle a été accomplie grâce à la corruption (NBN-ZTE, Northrail par exemple).”

Il ne fait aucun doute que l’émergence de la Chine en tant que puissance économique mondiale bénéficie énormément à ses voisins d’Asie du Sud-Est en mal de liquidités. Mais alors que la Chine augmente son poids économique, elle doit être prête à rendre compte des conséquences que peuvent avoir ses actions. Elle ne devrait pas considérer l’Asie du Sud Est comme un autre marché à dominer mais comme un partenaire économique ancien avec des coutumes, des traditions et des systèmes politiques uniques. En bref, si l’argent de la Chine peut transformer des villages pauvres en communautés prospères, il peut également être utilisé pour détruire l’environnement, violer les droits humains et aggraver la corruption dans la région. Le refus de la Chine de reconnaître l’impact de ses investissements pourrait contraindre les pays sud-asiatiques à se mettre en quête de nouveaux financements.


For further information on the topic, please view the following publications from our partners:

Chinese Perspectives on Investing in Australiafrom the Lowy Institute for International Policy, Sydney, Australia.

Chinese Outward Direct Investments in Spainfrom the Chatham House, London, United Kingdom.

Chinese Direct Investment in Europe: Facts and Fallaciesfrom the Chatham House, London, United Kingdom.


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الاستثمار الصيني: نعمة أم نقمة لجنوب شرق آسيا؟

حظت المظاهرات العفوية التي قامت ضد انقطاع الطاقة في ميانمار التغطية الإعلامية في مايو / أيار 2012 لأن الحكومة نادراً ما تسمح بأي نشاط ضدها، بل وكان الأمر أكثر ظهوراً في حالة المظاهرات التي قامت أمام السفارة الصينية في يانجون، عاصمة ميانمار. ذهب المتظاهرون معاً لإعلان الاحتجاج ضد قرار الحكومة بتصدير موارد ميانمار المحدودة في مجال الطاقة إلى الصين. نورد بالأسفل تعليقاً من صفحة فيسبوك باسم Eleven Media Group (مجموعة الأحد عشر الإعلامية) [بالبورمية]، أحد أكبر المنظمات الإعلامية الخاصة في ميانمار، يعبر عن صدى صوت العديد من المستهلكين للطاقة في ميانمار:

تأتي 70% من الكهرباء الذاهبة إلى ياجون من محطتي “لو بي تا” و”يي يوار” المائيتين، أما محطة شوي لي فانتاجها يذهب إلى الصين، لذا فهناك نفص في الكهرباء في العاصمة! لماذا يحدث هذا؟ بدلاً من ذلك اقطعوا الكهرباء عن الصين.

مظاهرة ضد انقطاه الكهرباء حول مجلس المدينة في العاصمة يانجون. الصورة من صفحة CJMayanar على فيسبوك.

مظاهرة ضد انقطاه الكهرباء حول مجلس المدينة في العاصمة يانجون. الصورة من صفحة CJMayanar على فيسبوك.

تتاجر الصين مع دول جنوب شرق آسيا منذ قرون. ولكن في السنوات الماضية دفع النمو الاقتصادي المتعاظم الصين لتكون المستثمر الرئيسي في المنطقة. فأصبحت ماليزيا ثالث أكبر شريك تجاري للصين بعد اليابان وكوريا الجنوبية. وفي ال 15 عام الماضية، ضخت الصين 8.8 بليون دولار إلى كمبوديا لتصبح الصين أكبر مستثمر هناك. وتخطت الصين تايلاند وفيتنام لتصبح أكبر مستثمر أيضاً في لاوس في العام الماضي.

تقف العاصمة الصينية وراء العديد من الاستثمارات الواسعة النطاق في مجال الطاقة المائية والتعدين والخشب والزراعة والنقل والبنية التحتية في المنطقة. عادة يحرب بهذه الاستثمارات لما توفره من فرص عمل وأيضاً لما توفره من تأثير اقتصادي إيجابي. ولكن بدأت تظهر معارضة للنمو الاقتصادي الصيني العنيف في المنطقة. حيث بدأت ردود الأفعال السلبية في الظهور مع دعم الحركات القومية لها، حيث يرفض رجال الأعمال المحليين المنافسة الأجنبية، بالإضافة إلى مشكلة ظروف العمل والبقاء وحقوق الإنسان بالنسبة لآلاف الساكنين الذي تم تهجيرهم لبناء المشروعات الصينية مكانهم.

سد ضخم بدعم من الصين

نهر ايراوادي، ميانمار. الصورة من حساب فليكر DamienHR (تحت رخصة المشاع الإبداعي).

نهر ايراوادي، ميانمار. الصورة من حساب فليكر DamienHR (تحت رخصة المشاع الإبداعي).

في العام الماضي، علقت الحكومة المدنية في ميانمار مشروع سد ضخم على نهر ايراوادي تدعمه الصين، بعد معارضة حركة مدنية لعملية الإنشاء لأن بناء السد سيؤدي إلى إخلاء آلاف القرويين وتهجيرهم. ربما تكون هذه المرة الأولى التي توافق فيها الحكومة العسكرية وتستجيب إلى مطلب للمجتمع المدني.
هذا التعليق [بالبورمية] من أحد مستخدمي الإنترنت في ميانمار على الموقع الإخباري لمجموعة الأحد عشر الإعلامية كان رد فعل عام في البلاد، بعد الإعلان عن إلغاء المشروع:

من كل قلبي أشكر السيد الرئيس لاتخاذه هذا القرار الشجاع إرضاءً لرغبة العامة، على الرغم من تأثير القرار على احتياج الصين للطاقة على المدى البعيد، التي تحمي ميانمار في مجلس الأمن في الأمم المتحدة؛ بالإضافة إلى التأثير القانوني نتيجة فسخ العقد الذي تم توقيعه بالفعل.

قضايا أرض كمبوديا

أيضا عارض المزارعون الكمبوديون رافعين مظالم حول استيلاء الصين على بعض أراضيهم. وفقا للمركز الكمبودي لحقوق الإنسان، ضمنت الحكومة الكمبودية 4,615,745 فدان لصالح 107 شركة صينية منذ عام 1994. ومن إجمالي هذا الرقم، كان 3,374,328 فدان غابات و 973,101 فدان أراضي اقتصادية و268,316 فدان أراضي للتعدين.

نزاع على الأرض، عادة تنتهي بحوزة الجيش في كمبوديا. الصورة من Licadho.

نزاع على الأرض، عادة تنتهي بحوزة الجيش في كمبوديا. الصورة من Licadho.

في هذا المقال، يستكشف الصحفي أليكس واتس لماذا تعد الصين المستثمر المفضل لدى الحكومة الكمبودية:

لأن الأمور تسير كما يلي، قريباً ستحتاج تأشيرة صينية لدخول الأراضي الكمبودية مع كل ما يتم من بيع للأراضي الكمبودية لصالح الوحش الآسيوي الشره.

يحذر بعض النشطاء أنه إذا استمرت الأمور على هذا النحو سيتم بيع أغلب المتنزهات والمحميات والأماكن المقدسة الكمبودية للمستثمرين الصينيين.
يلفتون النظر إلى كون الصين المستثمر المفضل لدى الحكومة الكمبودية بسبب كونها المستثمر الأكبر في البلاد ومصدر الدعم والمساعدة الأجنبية، كما أن الصين تعد الأقل طلبا من غيرها من بلدان الغرب عندما يتعلق الأمر بالأمور التافهة مثل حقوق الإنسان وحقوق القرويين وطردهم من أراضيهم ومنازلهم.

الاستثمارات في الفلبين

في هذه الأثناء، تمت ملاحظة الاستثمارات الصينية المعروفة غي الفلبين بسبب اتهامها بالفساد. تم إلغاء مشاريع مثل شبكة الإنترنت عريض النطاق وسكك حديد الشمال من قبل الحكومة بعد أن اكتشفت قضايا رشاوي دفعت من قبل الشركات الصينية للحصول على دعم المسؤولين الفلبين. حتى الرئيس السابق للفلبين تم اتهامه بالتربح والحصول على رشوة لدعم الصفقات الضخمة.

تورط الشركة الصينية ZTE  في فضيحة فساد في الفلبين

تورط الشركة الصينية ZTE في فضيحة فساد في الفلبين

صفقة أخرى أثارت الجدل كشفها عضو مجلس الشيوخ في الفلبين، تتضمن تأجير أراضي البلاد الزراعية الممتازة لشركات صينية. رفع العضو قضايا دستورية وسيادية لمعارضة هذه الصفقة.
ابتهج الفلبينون بإلغاء المشاريع المشبوهة والمبالغ في سعرها، لكن أثرت القضية على تدفق الاستثمارات الصينية في البلاد. كتبت المدون بونج ميندوزا معبراً عن قلقه حول تأثير ذلك على العلاقات بين البلدين:

ربما تكون العلاقات الصينية الفلبينية في أسوأ حال لها على الإطلاق. حتى خلال ذروة أزمة منطقة أعشاب ميسشيف (1995-1997)، كانت العلاقات الاقتصادية تزدهر وكان هناك تأثير بسيط في العلاقات بين الشعوب. الآن هناك تشكك في قيمة التعاون الاقتصادي مع الصين بسبب التصورات حول ملاحقة الممارسات والأنشطة الفاسدة (مثل شركات NBN-ZTE، سكك حديد الشمال)

لا يوجد أدنى شك حول كون وجود الصين كقوة اقتصادية عظمى يجلب الكثير من النفع لجيرانها في جنوب شرق آسيا المتعذرين اقتصاديا ومالياً. لكن وبينما تتوسع الصين اقتصاديا، لابد أن تكون مستعدة للمحاسبة على النتائج والعقبات المتغيرة نتيجة أفعالها. لا يجب على الصين أن تعامل جنوب شرق آسيا على أنه سوق آخر عليها أن تسيطر عليه لكن عليها أن تعتبره شريك تجاري قديم برسوم جمركية وعادات ونظم سياسية مختلفة.
باختصار، بإمكان أموال الصين أن تحول القرى الفقيرة إلى مجتمعات مزدهرة لكن يمكنها أيضا أن تُستخدم لتدمير البيئة، وانتهاك حقوق الإنسان، ونشر الفساد في المنطقة. ربما يجبر فشل الصين في إدراكها تأثير استثماراتها جنوب شرق آسيا البحث عن مستثمرين آخرين.


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Chinese Perspectives on Investing in Australiafrom the Lowy Institute for International Policy, Sydney, Australia.

Chinese Outward Direct Investments in Spainfrom the Chatham House, London, United Kingdom.

Chinese Direct Investment in Europe: Facts and Fallaciesfrom the Chatham House, London, United Kingdom.


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Inversiones chinas: ¿Bendición o maldición para el Sudeste Asiático?

Las manifestaciones espontáneas en contra de los cortes de electricidad en Birmania recibieron la cobertura de la prensa en mayo de 2012, ya que el gobierno rara vez permite este tipo de actividades de protesta en su contra. Pero más significativas aún fueron las manifestaciones llevadas a cabo frente a la embajada de China en Rangún, la capital de Birmania.

Los manifestantes se congregaron para quejarse de la decisión del gobierno de vender a China las limitadas reservas energéticas de Birmania. Debajo pueden ver un comentario de la página de Facebook de Eleven Media Group [my], una de las organizaciones de medios privados más importantes del país, que hizo eco de lo que piensan muchos consumidores de Birmania:

“70% de la electricidad que se proporciona a Rangún proviene de las hidroeléctricas de Law Pi Ta y Ye Ywar, el suministro eléctrico de Shwe Li va para China, por eso falta la electricidad en Rangún. ¿Por qué? ¡Vayan y corten la electricidad en China!”

Protest against electricity shortages around City Hall, Yangon. Image from Facebook page of CJMyanmar.

Manifestación en contra de los cortes de electricidad en las afueras de la Municipalidad de Rangún. Imagen de la página de Facebook de CJMyanmar.

China ha hecho negocios con los países del Sudeste Asiático por siglos. Sin embargo, tras varios años de un increíble crecimiento económico, China se convirtió en un inversor líder [en] en la región. Malasia se convertirá en el tercer [en] mayor socio comercial de China después de Japón y Corea del Sur.

En los últimos 15 años, China invirtió $8.800 millones de dólares en Camboya, convirtiéndose en el inversor más importante [en] del país. China también superó [en] a Tailandia y Vietnam como el principal inversor en Laos el año pasado.

El capital chino está detrás de inversiones a gran escala en energía hidroeléctrica, minería, maderas, agricultura, transporte [en] e infraestructura [en] en la región. Por lo general, estas inversiones son bienvenidas debido a los puestos de trabajo que crean y al impacto positivo en las economías locales.

Pero también ha surgido oposición a la agresiva expansión económica china en la región. La reacción negativa está impulsada, en parte, por motivos nacionalistas, ya que los magnates locales rechazan la competencia extranjera, pero también implica un tema de supervivencia y derechos humanos para los miles de ciudadanos comunes que fueron desplazados debido a proyectos de desarrollo con fondos chinos.

Mega represa con el apoyo de China

Ayeyarwaddy River, Myanmar. Photo from Flickr page of DamienHR used under CC license Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0).

Río Ayeyarwaddy, Birmania. Foto de la página Flickr de DamienHR usada bajo una licencia CC Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0).

El año pasado, el gobierno civil de Birmania detuvo un proyecto de construcción de una mega represa llevado a cabo con capitales chinos en el río Irrawaddy, después que un movimiento de civiles se opusiera a su construcción dado que desalojaría a miles de habitantes del pueblo.

Fue, quizás, la primera vez que el gobierno apoyado por la junta militar respondió de manera positiva frente a un pedido de la sociedad civil.
Este comentario [my] de un cibernauta de Birmania en el sitio web de noticias 11-media.com fue una reacción común en el país, después del anuncio de la cancelación del proyecto:

“Agradezco profundamente al Presidente por tomar esta valiente decisión de cumplir los deseos del pueblo, a pesar del impacto en las necesidades a largo plazo de China, que protege a Birmania en el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, y de las repercusiones legales por incumplir un contrato ya firmado.”

Problemas de tierras en Camboya

Los agricultores de Camboya también se quejaron de una apropiación a menor escala de sus tierras por parte de los chinos. Según el Centro de Camboya de los Derechos Humanos [en], el gobierno de Camboya otorgó 4.615.745 hectáreas en concesión a 107 firmas de propietarios chinos desde 1994. De ese total, 3.374.328 hectáreas fueron concesiones de bosques, 973.101 hectáreas fueron concesiones de tierras y 268.316 fueron concesiones de minas.

Land disputes often lead to militarization in Cambodia. Photo from Licadho.

Las disputas de tierra a menudo llevan a la militarización en Camboya. Foto de Licadho.

En este artículo, el periodista Alex Watts indaga [en] por qué China es el inversor preferido del gobierno de Camboya:

“Visto como van las cosas, pronto se necesitará una visa china para visitar Camboya, con todas esas grandes extensiones de tierra vendidas a la cada vez más voraz usina de Asia.

Algunos activistas advierten que dado el panorama actual, pronto muchos de los parques nacionales y santuarios de vida silvestre de Camboya podrían ser vendidos a inversionistas chinos. Señalan que China es preferida por el gobierno de Camboya puesto que es el principal inversor del país y fuente de ayuda internacional, y es menos exigente que las naciones occidentales cuando se trata de asuntos tales como los derechos humanos y pobladores obligados a abandonar sus hogares.”

Inversiones en Filipinas

Mientras tanto, notables inversiones chinas en las Filipinas han sido manchadas con acusaciones de corrupción. Los proyectos propuestos Red Nacional de Banda Ancha [en] y Tren del Norte [en] han sido cancelados por el gobierno luego que se diera a conocer que las empresas chinas pagaron sobornos para tener el respaldo de funcionarios filipinos. Incluso el expresidente del gobierno filipino ha sido acusado [en] de recibir sobornos para apoyar los mega acuerdos.

Chinese firm ZTE was embroiled in a corruption scandal in the Philippines

La empresa china ZTE se vio involucrada en un escándalo de corrupción en las Filipinas

Otro controvertido acuerdo que fue expuesto por un senador filipino implica el alquiler [en] de tierras agrícolas del país a empresas chinas. El senador planteó cuestiones constitucionales y de soberanía que se oponen al acuerdo.

Los filipinos inicialmente aplaudieron la cancelación de los proyectos sobrevaluados y anómalos, pero el problema también ha afectado a la afluencia de la inversión china en el país. El blogger Bong Mendoza está preocupado [en] por el impacto que esto podría tener en la relación entre los dos países:

“Las relaciones Filipinas-China deben estar en su punto histórico más bajo. Incluso durante los momentos más álgidos de la crisis de Mischief Reef (1995-1997), los lazos económicos siguieron creciendo y hubo efectos mínimos en los cálidos vínculos de persona a persona.”

No hay duda de que el surgimiento de China como una potencia económica mundial trae enormes beneficios a sus vecinos con problemas de liquidez en el sudeste asiático. Pero a medida que China amplía su influencia económica, debe estar lista para responder por las variadas consecuencias de sus acciones. China no debería tratar el Sudeste de Asia como un nuevo mercado para dominar, sino como un antiguo socio comercial con únicas costumbres, tradiciones y sistemas políticos.

En pocas palabras, el dinero de China puede transformar las aldeas pobres en comunidades prósperas, pero también puede ser usado para destruir el medio ambiente, violar los derechos de los ciudadanos y empeorar la corrupción en la región. El fracaso de China a reconocer el impacto de sus inversiones puede obligar a los asiáticos surorientales a buscar otros inversores.


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Chine: L’affaire Chen ravive le débat “L’exil n’est pas la liberté”

Le 27 avril 2012, au milieu de la nuit, l’avocat et activiste chinois aveugle Chen Guangcheng s’est échappé d’un village reculé encerclé par les forces de sécurité. Les médias internationaux ont largement couvert le sujet et l’événement s’est transformé en casse-tête diplomatique pour les gouvernements chinois et américains, en pleine préparation de leur sommet annuel à Pékin.

A partir du moment où Chen courait vers la liberté, il paraissait évident qu’il allait chercher refuge auprès de l’ambassade américaine. Mais à l’ambassade, cependant, Chen a fait une déclaration surprenante : il ne voulait ni quitter la Chine ni demander l’asile. Si Chen pouvait être un casse-tête pour les Etats-Unis, les Etats-Unis en étaient un pour Chen.

“More Glorious than the Sun” by Crazy Crab of Hexie Farm for China Digital Times.

Chen Guangcheng: “Monsieur le Premier Ministre, j’ai trois exigences !”
Oncle Sam : “Attendez, attendez ! Promettez-moi quelque chose!”
Wen Jiabao : “Faites-moi confiance ! L’équité et la justice sont plus brillantes que le soleil.”
‘Plus brillant que le soleil’ par Hexie Farm’s Crazy Crab pour le China Digital Times.

Le débat s’enflamme

Le cas de Chen a réactivé la discussion, latente depuis les évènements qui ont suivi les manifestations de Tiennanmen, entre les tenants et les opposants de l’exil. Chen va-t-il perdre son influence et ses soutiens s’il quitte la Chine ? Le gouvernement chinois va-t-il le laisser rentrer après son “flirt” avec les Etats-Unis ?

Au départ, Chen était un activiste internationalement connu. Qui plus est, c’était une sorte de héros aux yeux des adeptes des médias sociaux de la société civile chinoise. Malgré la censure, les commentaires [en anglais et chinois] sur Chen ont inondé les médias sociaux chinois et internationaux.

Le soutien en jeu

Sur le blog Mutantfrog, Roy Berman lance la discussion :

“Mais bien que Chen jouisse d’un soutien largement partagé, je me demande ce qu’il pourra en tirer de bon en Amérique, si ce n’est la garantie d’une vie confortable pour lui et sa famille. Considérez par exemple le soutien largement accordé à l’artiste dissident chinois Ai Weiwei après son arrestation injuste. […] Mais dans quelle limite le soutien dont il bénéficie est dû au fait qu’il soit resté sur place ? […]

Il est difficile de prévoir comment Chen Guangcheng, dont l’activisme a jusqu’à présent pris la forme d’actions légales […], pourrait poursuivre son activisme d’une manière significative en intégrant l’Université de New York.”

M-Bone répond :

“Une autre question se pose : “A ce stade, serait-il même autorisé à agir “sur le terrain” en Chine ?”

Chen a entrepris un exercice délicat de funambulisme : être considéré comme un citoyen chinois tout en garantissant sa sécurité. Aussi étrange que cela puisse paraître, Chen a demandé au gouvernement chinois d’enquêter sur les “mauvais traitements” qui lui ont été infligés par les responsables locaux. Dans le même ordre d’idée, il a accepté une sortie légaliste quand il s’est rendu compte que ni lui ni sa famille ne seraient en sécurité en Chine : quitter le pays pendant un certain temps pour étudier aux Etats Unis, “comme n’importe quel citoyen chinois”, comme l’a précisé le gouvernement.

Sur le blog Seeing Red in China, Tom écrit :

“Chen Guangcheng ne devrait plus utiliser le terme de dissident pour parler de lui ; il devrait même hésiter à se considérer comme un activiste. […] C’est un homme qui pense simplement que la loi écrite doit être appliquée.”

La promesse du gouvernement

Le blog Sinocism commente l’option retenue des études de Chen à l’étranger :

“Cette solution semble être la meilleure option compte tenu des circonstances, et vraisemblablement la solution préférée (ou orchestrée ?) par le gouvernement chinois, car rien n’est plus efficace que l’exil à l’étranger pour accélérer la descente vers l’oubli d’un dissident chinois.”

De fait, la crédébilité de Chen a peut-être déjà été compromise par sa décision de chercher refuge auprès de l’Ambassade des Etats-Unis. Les médias officiels, comme s’ils voulaient contrer le soutien des médias sociaux, l’ont attaqué. Le Global Times écrit :

“Malheureusement, en essayant de se mettre sous les feux des projecteurs internationaux par ses attaques du gouvernement, Chen est devenu un pion politique utilisé par les forces de l’Ouest pour nourrir son action contre le système politique en Chine.”

Chen, malgré tout, semble croire aux promesses faites par le gouvernement :

“Ne faisons pas de suppositions. Je pense que nous pouvons considérer le fait que le gouvernement central me laisse aller étudier aus Etats-Unis. C’est sans précédent au regard de ce qu’ils ont fait par le passé. Toute amorce de mouvement dans la bonne direction devrait être encouragé.”

Que le gouvernement chinois autorise Chen à revenir, cela reste à voir. Comme le dit Yang Jianli, un dissident chinois en exil : “l’exil n’est pas la liberté. Pour Chen, comme pour moi, le vrai envol vers la liberté sera notre billet de retour à la maison.”


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China’s Unfinished Revolutionfrom Chatham House, London, United Kingdom.

EAI US-China Relations statement Factsheet (January 2012)from the East Asia Institute (EAI), Seoul, Korea, South.

US Election Note: China Policy after 2012from Chatham House, London, United Kingdom.


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الصين: اشتعال الجدل حول النفي وعدم مساواته للحرية

هرب يوم 27 من أبريل/ نيسان المحامي والناشط الصيني الكفيف شين جوانجشينج في منتصف الليل من قرية نائية محاطة بقوات الأمن. قامت وكالات الأنباء والصحف العالمية بتغطية الخبر بشكل موسع، وأنقلب الحدث إلى صداع دبلوماسي لكل من الحكومتين الصينية والأمريكية، اللذين كانوا في حالة تأهب واستعداد من أجل مؤتمر القمة السنوي في بيكين.

هرب شين إلى الحرية، لذا كان منطقياً أنه فكر في السعي إلى اللجوء إلى السفارة الأمريكية. وبينما هو في السفارة، مع ذلك، أدلى شين ببيان مفاجئ: أنه لا يرغب في ترك الصين كما لا يرغب في اللجوء السياسي. إذا كان شين صداع لدي الولايات المتحدة، كذلك كانت الولايات المتحدة لشين.

'أكثر من وضوح الشمس' بواسطة كريزي كراب في هيكسي فارم لموقع تشاينا ديجيتال تايمز.

شين جوانجشينج: “معالي رئيس الوزراء ون، لدي ثلاث مطالب!”
العم سام: “أنتظر، أنتظر! عدني”
ون جيا باو: “ثق في! العدل والمساواة واضحين أكثر من وضوح الشمس.”
‘أكثر من وضوح الشمس’ بواسطة كريزي كراب في هيكسي فارم لموقع تشاينا ديجيتال تايمز.

اشتغال النقاش

أشعلت قضية شين النقاش حول مميزات وعيوب المنفى الذي بدأ نتيجة تظاهرات واحتجاجات ميدان تيانآنمن: هل يفقد شين الدعم والتأثير إذا ترك الصين؟ وهل تتركه الحكومة يعود مرة أخرى بعد مغازلة الولايات المتحدة؟

عند هروبه، كان شين ناشط معروف بشكل كبير للأوساط العالمية. بل أكثر من ذلك، فقد كان بطلاً في عيون الصينيون المدنيون المتحمسون على مواقع التواصل الاجتماعي. وعلى الرغم من الرقابة، تدفقت التعليقات حول شين في كل من مواقع التواصل الاجتماعي المحلية والعالمة .

الدعم عند الخطر

علق روي بيرمان، من مدونة موتانفروج:

لكن بينما يبدو أن شين لديه دعم واسع، أتساءل عن ما ستقوم به أمريكا لصالحه، غير توفير حياة مريحه وكريمه له ولعائلته. على سبيل المثال، انظروا إلى كم الدعم الذي تلقاه المنشق الصيني الفنان آي وي وي بعد اعتقاله دون وجه حق. […] لكن علما يعتمد هذا الدعم مع العلم بحقيقة أنه باقٍ من أجل المعركة؟ […]

من الصعب تخيل كيف يمكن لشين جوانجشينج، الذي اتخذ نشاطه حتى الآن صبغة الإجراء القانوني بشكل كبير […]، استكمال نشاطه بأي طريقة مادية بعد وصوله لجامعة نيويورك.

يجيب إم-بون:

سؤال آخر: “هل سيتاح له فعل أي شيء “بنفسه” في الصين في هذه المرحلة؟”

قام شين بأداء مرضي متوازن، وحتى يعتبر مواطن قانوني في الصين بينما [ما يزال] يضمن سلامته. الأمر أصعب مما يبدو عليه، طلب شين من الحكومة الصينية التحقيق في “الأذى غير القانوني” الذي مارسه معه المسؤولين المحليين. وعلى نفس المنوال، وافق على الخروج بشكل قانوني عندما أدرك أنه لن يكون بأمان لا هو ولا عائلته في الصين: السفر لفترة من أجل الدراسة فيا الولايات المتحدة، “بالضبط مثل أي مواطن صيني آخر،” كما أعلنت الحكومة.

كتب توم، من مدونة سيينج ريد إن تشاينا:

لم يكن لشين جوانجشينج أن يلقب نفسه أبدا بالمنشق؛ ممكن أن يكون متردداً حول وصف نفسه حتى بالناشط. […] ببساطه هو رجل يفكر في تطبيق القوانين التي على الورق.

وعد الحكومة

ناقشت مدونة سينوسيزم مسألة سفر شين للدراسة في الخارج:

تعتبر هذه النتيجة أفضل نتيجة ممكنة تحت الظروف الحالية، وفي الأغلب هي المفضلة للحكومة الصينية، حيث لا شيء يسرع إنهاء موضوع منشق أسرع من النفي إلى الخارج.

في الحقيقة، ربما تكون مصداقية شين تقلصت أو انتهت بسبب قراره اللجوء إلى السفارة الأمريكية. كان الإعلام الرسمي يهاجمه، كما لو كان يرد على الدعم الذي ظهر على مواقع التواصل الاجتماعي. كتبت صحيفة جلوبال تايمز:

للأسف، عند محاولة جذب انتباه العالم لتسليط الضوء من خلال أن تكون عنيفا ضد الحكومة، أصبح شين رهينة سياسية واستخدم كأداة للعمل ضد نظام وسياسة الصينمن قبل بعض القوات الغربية.

مع ذلك، يبدو أن شين يصدق ويؤمن بوعود الحكومة:

دعونا لا نقيم أي افتراضات. أعتقد أنه بإمكاننا أن نرى أن الحكومة المركزية تركتني أذهب للولايات المتحدة للدراسة. هذا الأمر غير مسبوق، بغض النظر عن ما قالوه فيما مضى. طالما بدؤوا في التحرك في الاتجاه الصحيح، علينا أن [نشجعهم] .

وسواء إذا ما كانت الحكومة الصينية ستسمح لشين بالعودة أم لا، يبقى علينا الانتظار لنرى. فقد قال يانج جيانلي الصيني المنشق في المنفى، “المنفى لا يساوي الحرية. بالنسبة لشين، كما هو بالنسبة لي، رحلة الحرية الحقيقية ستتحقق بتذكرة العودة للوطن”


For further information on the topic, please view the following publications from our partners:

China’s Unfinished Revolutionfrom Chatham House, London, United Kingdom.

EAI US-China Relations statement Factsheet (January 2012)from the East Asia Institute (EAI), Seoul, Korea, South.

US Election Note: China Policy after 2012from Chatham House, London, United Kingdom.


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